Il y’a deux filières de jeux au PMU Mali. Une classique où les parieurs vont remplir le bulletin et rentrent à la maison en attendant les courses. En cas de gagne, le parieur va aux guichets du PMU pour empocher ses gains. Il aussi, s’il est pressé, aller revendre son ticket gagnant aux coxers qui travaillent même la nuit.
L’autre filière est le « Di-nguai ba » ou la grande fosse. Là, on joue à longueur de jour. A chaque fois que les chevaux ont couru, les gains sont aussitôt retirés aux guichets. Cette activité est devenue le gagne-pain de beaucoup.
La grande fosse a eu sa salle expérimentale à côté de « La Sûreté » voilà une dizaine d’années. Le succès fut fulgurant au-delà de toutes les espérances. Si bien qu’aujourd’hui, Bamako en compte près de dix. Et elles sont toutes toujours bondées.
Mais voilà: cela fait trois jours que ces salles de jeux sont paralysées. Dans certaines salles, seul un guichet est ouvert sur cinq ou plus.
Si bien que les maudits parieurs font la queue jusqu’à la rue. Et pour des gains aussi maigre qu’un rat d’église. En effet, c’est avec l’argent récolté à chaque jeu que les gagnants sont récompensés.
Les grandes fosses sont bloquées faute de bobines. Celles dont les machines d’enregistrement des paris sont munies.
En tout cas, dans l’avis général le DG du PMU-Mali doit rendre des comptes. Sa responsabilité est engagée dans cette carence. Gouverner, c’est prévoir.
Aliou Touré
Source: www.diasporaction.com