En cette période notamment hivernale, le maïs grillé est très prisé par les maliens. La vente se fait à tous les carrefours et rues fréquentés. Son commerce est devenu une activité génératrice de revenus pour plusieurs femmes. Aujourd’hui, il est pratiquement impossible de faire un tour en ville, ou dans les quartiers sans les voir proposées ce céréales ou voir quelqu’un entrain de mastiquer du « kaba » bouche pleine.
Le sac de maïs sur le marché ou dans les champs est cédé à 4 000 ou 5 000 FCFA pour un bénéfice de 2 000 à 2 500 FCFA après la vente.
Depuis fort longtemps, la saison du maïs frais coïncide généralement avec les vacances. Ce qui rend le travail plus facile pour les femmes et les jeunes filles.
Assises derrière un fourneau, éventail à la main, un tas de maïs étalé sur un sac vide, ses femmes se battent contre le soleil, pluies et vent pour avoir un peu d’argent
Rokia grille du maïs pour pouvoir subvenir à ses besoins et celui de ses enfants et aider son mari à faire face aux dépenses de la famille : « Je suis ménagère, mais je fais le petit commerce. Je change juste de produits en fonction de leur disponibilité et actuellement, c’est la saison des maïs, et ça marche bien. J’aide mon mari à faire les dépenses de la maison », explique- t-elle.
La femme malienne est de nature entreprenante. Que ça soit aux villages ou celles qui excellent dans le petit commerce dans les marchés des grande villes. Malgré tout, les femmes sont les plus touchées par la pauvreté.
En dépit de leur courage à entreprendre, les activités économiques ne profitent que peu aux femmes maliennes à cause du taux élevé d’analphabétisation, ce qui pourrait expliquer en partie la difficulté pour elles d’accéder aux technologies et aux formations pour optimiser leurs activités génératrices de revenus.
Les femmes maliennes conçoivent entrepreneuriat comme une activité annexe qui permet de couvrir les petites dépenses familiales. Avec cette mentalité, il est difficile de développer le business.
Mahamadou YATTARA