Le comité syndical des travailleurs des collectivités territoriales (Syntract) de la mairie de la Commune II a décrété depuis hier une grève de 48 heures pour exiger le payement d’arriérés de deux mois de salaire et le reversement de leur cotisation au niveau de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) et à la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS).
En grève depuis hier, les travailleurs de la mairie de la Commune II réclament le payement des arriérés de leur salaire de deux mois et le reversement de leurs cotisations au niveau de l’INPS et à la CMSS, estimées à plusieurs centaines de millions de F CFA. Ces révélations nous ont été faites par le secrétaire général du Syntract de la mairie de la Commune II, Modibo Sissoko. « Ce sont nos reversements qui ne sont pas correctement faits au niveau de l’INPS et à la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS). Présentement, nous sommes aussi à deux mois de retard de salaire », a-t-il regretté.
Les négociations entamées depuis vendredi n’ont pas abouti à cause de la « mauvaise foi » de l’administration municipale. « S’ils voulaient qu’on ne parte pas à la grève, ils devraient nous payer les deux mois d’arriérés de salaire, et nous pouvions ensuite négocier pour ce qu’il faut faire pour que nos cotisations arrivent à qui de droit », a expliqué M. Sissoko.
Au-delà des deux jours de grève, le comité syndical de la mairie promet d’entamer d’autres stratégies légales, en commun accord avec les membres du bureau, pour la satisfaction de leurs doléances.
S’agissant du reversement de leur cotisation au niveau des structures de la sécurité sociale, le secrétaire général du comité syndical de la mairie de la Commune II a informé que le montant communiqué par l’INPS s’élève à près de 700 millions de F CFA sans donner plus de détails. Quant à la Caisse malienne de sécurité sociale, les travailleurs de la mairie de la Commune II sont à 12 mois de retard dans le payement de leur cotisation dont les trois derniers mois de 2016, les deux derniers mois de 2017 et les sept derniers mois de 2018. « C’est inadmissible que les travailleurs cotisent et l’argent ne soit pas reversé à qui de droit », dénonce-t-il.
Youssouf Coulibaly