Avant la fixation des dates du 1er et 2ème tour des élections législatives à venir, les esprits se surchauffent entre la mouvance présidentielle et l’opposition et des doutes et des inquiétudes sont émis par les frontistes sur la crédibilité et la sincérité de ces élections. L’une des principales inquiétudes est le maintien du général Moussa Sinko Coulibaly, longtemps critiqué pour sa prise de position en faveur du candidat IBK au premier tour de la dernière présidentielle, à son poste de ministre de l’Administration chargé de l’organisation des élections. Accusé d’avoir roulé pour IBK, selon les responsables du front, le ministre Coulibaly n’a pas été neutre lors de la précédente élection présidentielle. En tout cas, au cours d’une réunion extraordinaire tenue le mardi dernier et présidé par le secrétaire général du Parena et non moins vice-président du FDR, Djiguiba Kéita dit PPR, les responsables du front ont exprimé toute leur indignation quant au maintien du ministre Moussa Sinko dans le gouvernement. Soupçonné d’avoir roulé pour IBK lors de la présidentielle passée, la présence du général Moussa Sinko dans le gouvernement agace les responsables du front et provoque des grincements de dents en ce qui concerne une bonne organisation des législatives. C’est pourquoi, lors de cette réunion extraordinaire, un responsable du FDR a laissé entendre qu’ils ne veulent pas du ministre de l’Administration, le général Moussa Sinko Coulibaly, dans le nouveau gouvernement, parce que lors du premier tour de l’élection présidentielle du 28 juillet dernier, il s’est manifesté par un comportement qui laissait à désirer. Selon ce même responsable, « une administration doit être neutre et impartiale. Mais, tel n’a pas été le cas du ministre Moussa Sinko Coulibaly. Il a voulu faire passer IBK dès le premier tour, en le déclarant vainqueur si les résultats provisoires étaient confirmés».
Fort de ce constat, les contestateurs ne veulent pas que le ministre Moussa Sinko Coulibaly organise les élections législatives à venir.
Déjà le maintien du ministre Coulibaly dans le gouvernement pousse les responsables du Front à émettre des doutes sur la crédibilité, la transparence et surtout la sincérité des élections législatives à venir.
Zakariyaou Fomba
Le Débat