Le député SADI, Oumar Mariko, s’est rebellé d’abord contre l’attribution des terres à des opérateurs économiques qui ont transformé les paysans en ouvriers agricoles. Des opérateurs économiques qui ont à leur tête, selon lui, un autre responsable politique… Ensuite, il a dénoncé le fait que des parts importantes de marchés des intrants agricoles et de pesticides soient managées de façon calamiteuse par les deux responsables du PDES, Bakary Togola de l’APCAM et Jeamille Bittar de la CCIM. Enfin, Mariko s’est demandé qu’après l’attribution désordonné des terres aménagées ou à aménager « à des amis du PDES tels que Abou Sow, Bakary Togola, Sidi Kounta, GDCM », si nos terres ne sont pas aménagées pour le projet ou le parti pour la destruction économique et sociale (PDES).
Koniba Sidibé a révélé qu’il est particulier que l’Etat transfère ses compétences à une structure regroupant des paysans surtout lorsqu’elle a à sa tête un responsable politique de premier plan comme Bakary Togola, 4è vice-président du PDES. D’où son interrogation : comment le président de l’APCAM peut gérer efficacement l’argent public affecté à la gestion du projet d’accroissement de la production agricole ? Il a aussi dénoncé « un partage de gâteau » entre l’Etat et le PDES, avant de marteler qu’il est malsain que l’argent public injecté dans la gestion du Programme d’appui sectoriel aux organisations paysannes (PASAOP) et le Programme d’appui à la production agricole au Mali (PAPAM) soit géré par ce responsable politique.
Après leur réquisitoire, le ministre de l’agriculture, Agatham Ag Alhassane, a fait comprendre que «tout le monde est politique dans ce pays. Bakary Togola et tous ceux dont vous parlez travaillent bien à la tête de ces structures. C’est le président de l’APCAM qui a introduit la moissonneuse-batteuse dans les techniques culturelles… C’est quelqu’un qui travaille bien ».
Hadama B. Fofana
01/12/2010