Le gouvernement et les magistrats tentent depuis hier mardi 7 février 2017 d’accorder les violons pour sortir de cet imbroglio de grève illimitée qui blogue l’appareil judiciaire.
Le dimanche, la sortie médiatique du ministre Me Mamadou Ismaël Konaté avait engendrée la colère des magistrats. Ces derniers réunis ce lundi avaient décidé de poursuivre leur mouvement jusqu’à nouvel ordre. Bien avant le ministre de tutelle, le président du Sam et son secrétaire administratif avaient tenté de casser la grève. Une tentative qui a échoué. Après ses sorties ratées, les deux parties ont décidés à nouveau de se réunir autour de la table des négociations.
Les travaux de la Commission de conciliation repris ce mardi 7 février 2017 au ministère de la Justice sous la présidence de son président M. Amadi Tamba Camara, ancien président de la Cour Constitutionnelle. Du côté du gouvernement, le ministre Diarra Raky Talla conduisait une délégation comprenant ses collaborateurs et des cadres du ministère de la Justice et du ministère de l’Economie et des finances. Mes Harouna Kéita, Hamidou Maïga et le Pr Doulaye Konaté étaient les conciliateurs présents en plus du président Camara.
Du côté des Syndicats, il y’avait à la tête du Sam, Cheick Mohamed Chérif Koné et Siaka S Coulibaly.
Sur les antennes de l’ORTM le dimanche, le ministre Konaté avait estimé la demande d’augmentation des magistrats entre 600 à 650% du salaire minimum du magistrat débutant qui est 460.000 F CFA.
Le gouvernement, pour sa part, avait proposé, selon Me Konaté, une augmentation de 200.000 F CFA sur les salaires et autres avantages répartis comme suit: 40.000 F sur les salaires, 60.000 F sur les frais de logement qui passeront à 100.000 par magistrat, 100.000 sur les primes de judicature qui passeront à 300.000 par magistrat.
Les magistrats lors de leur rencontre du lundi ont réfuté ces propos du ministre.
Boya Dembélé, magistrat et syndicaliste a contesté tout simplement les propositions annoncées par le ministre. « Il n’ont proposé que 10 % d’augmentation sur les salaires et puis quelques augmentations sur des indemnités. Ce qui ne constitue même pas le 1/10 de notre revendication. Donc dire qu’ils ont pu obtenir pour nous 50% d’augmentation est faux et arche faux »
Les magistrats demandent plutôt 25% d’augmentation sur les salaires pour 2017 et 25% pour 2018, a indiqué M. Dembélé.
Cette ultime rencontrée permettra-t-il de départager les deux parties.
Wait and see.
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