La place CAN a servi de cadre au lancement des activités du forum de discussion civilo-militaire initié par le Collectif pour le renouveau du peuple et la lutte contre la délinquance juvénile (Crpldj). Objectif : renouer le dialogue et la confiance entre les civils et les forces de l’ordre. C’était ce vendredi 8 mars.
Comme l’attestent de nombreux observateurs, la lutte contre l’insécurité doit être une affaire de tous. C’est dans ce cadre que le collectif pour le renouveau du peuple et la lutte contre la délinquance juvénile a décidé d’opter pour une vaste campagne de sensibilisation dans les six communes du District. Lors de ladite rencontre, Sanoussi Tangara, président du Collectif, a affirmé que l’objectif de ce forum est non seulement de créer un cadre de dialogue entre les civils et la police, mais aussi de sensibiliser les uns et les autres sur le fait que la méfiance constitue un grand obstacle pour la lutte contre l’insécurité. À ses dires, il s’agira d’inciter les autorités locales et les mairies à converger les efforts pour faciliter la sécurisation des quartiers.
Pour sa part, Abdourhamane Souleymane, porte-parole des commissariats de la commune IV, a souligné que cette initiative va faciliter les efforts des plus hautes autorités sur la mise en place d’une police de proximité. Il dit remercier les organisateurs de telles actions qui vont donner un coup de pouce pour la décrispation du climat qui règne entre les forces de l’ordre et la population.
Le principal conférencier, Moussa Bagayogo, conseiller municipal à la mairie de la commune IV, a indiqué que le socialisme a sa part de culpabilité dans l’insécurité en raison des incessantes médiations ou les trafics d’influence. Il a ainsi proposé que la prévention de l’insécurité puisse se faire à travers des séances de sensibilisation et d’information animées par les mairies et les porteurs d’uniformes dans les quartiers et les médias. Selon lui, les commissariats pourront également initier des journées portes ouvertes à l’intention des populations. Les commissariats et les mairies doivent aussi renforcer leurs mécanismes de protection des témoins ou lanceurs dénonciateurs afin de les protéger contre tout risque de représailles de la part des malfrats.
Adama TRAORE
Par La Preuve