L’Association des femmes battues (AFB) a débuté ce lundi l’exécution de la 2e phase du projet « Renforcement des capacités de lutte contre les violences sexuelles et les violences sexistes basées sur le genre au Mali« . Ce projet, qui a pour objectif de mobiliser, d’informer et de sensibiliser les groupes cibles, durera 24 mois.
Financé par Osiwa, ce projet a pour but de soutenir les activités prioritaires en matière de prévention des violences faites aux femmes. Il part du constat que chaque année, plusieurs femmes subissent des torts de la part des hommes. C’est pour dénoncer ces différentes violences que l’Association des femmes battues (AFB) organise une caravane de sensibilisation.
Le Mali est un pays fortement ancré dans les traditions et coutumes parmi lesquelles certaines sont préjudiciables aux droits humains les plus élémentaires en l’occurrence ceux de la femme (l’excision, la soumission de la femme à l’homme).
Selon la présidente d’honneur de l’Association des femmes battues, Karembé Assitan Kane Diallo, plusieurs femmes ignorent leurs droits. Pour elle, la persistance de la complexité du système judiciaire malien et l’importance de l’ignorance des femmes des procédures judiciaires continuent d’entraver la promotion de leurs droits.
« En effet, 61% des femmes victimes de VBG n’ont pas les moyens ni l’expertise pour déclencher une procédure judiciaire. De ce fait, la plupart des délits et autres crimes restent impunis avec la possibilité de récidive par les auteurs sur leurs victimes », a-t-elle-regretté.
Pour trouver une solution à cette situation, la présidente d’honneur de l’Association des femmes battues souhaite que les lois concernant les femmes puissent être traduites dans nos langues nationales. Cela permettra, selon elle, de changer la donne.
L’Association des femmes battues envisage d’étendre la sensibilisation dans les communes des régions de Bougouni, Ségou, Koulikoro, en plus de celles de Bamako. Le site web de l’Association des femmes battues a été lancé officiellement à la faveur de cette cérémonie.
Zié Mamadou Koné