Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Formation et information du Public sur les Pesticides Obsolètes Persistants, la Fondation pour le Développement au Sahel (FDS, en partenariat avec Pesticide Action Network Afrique PAN AFRICA et l’Association Malienne pour la Conservation de la Faune et l’Environnement(AMCFE), a organisé un atelier de formation du monde paysan. C’est du 13 au 14 août 2016, au Centre Féminin de Formation d’Appui au Développement Rural de Ouéléssébougou.
Selon le président de la Fondation pour le Développement au Sahel, Tiémoko Shaba Sangaré, ce travail qui vient de commencer s’inscrit dans la Convention de Stockholm signé par le Mali en 1992. Cette convention a pour objectif de protéger la santé humaine et l’environnement contre les Pesticides Obsolètes Persistants. Il a indiqué que notre pays comme le Sénégal, le Togo qui est signataire de cette convention est, donc, tenu à sensibiliser ses communautés sur la dangerosité de ces Pesticides Obsolètes Persistants, en leur proposant une alternative. Selon lui, après Ouéléssébougou, Sanankoroba, la sensibilisation passera dans les radios, les écoles où les maîtres seront formés. Pour sa part, le sous Préfet du cercle d’Ouléssébougou, Modibo Diarra a rappelé toute la préoccupation des autorités face à ces produits utilisés par nos populations qui ignorent leur dangerosité.
Il a indiqué que la formation de ces formateurs permettra la formation des communautés locales afin qu’elles s’adaptent aux bonnes pratiques d’utilisation de ces Pesticides et de se protéger. Après une projection de film sur les effets néfastes de ces Pesticides Obsolètes sur l’homme, le sous Préfet de Ouléssébougou dira que la situation demande un engagement de tous. Il a réitéré l’engagement du gouvernement à travers l’administration pour accompagner les communautés et les partenaires. Le point focal de la Convention de Stockholm au Mali, Balla Sissoko, dira que la situation est telle aujourd’hui qu’il faut minimiser les risques de contaminations et d’infections. Il a expliqué que plus de 170 pays sont allés à cette Convention. Selon lui, notre pays doit s’employer à contrer ces produits dangereux qui peuvent venir d’autres pays. Aussi, a-t-il indiqué, ces pollutions organiques persistantes peuvent durer dans l’organisme pendant 40 à 50 ans. En effet, M Sissoko dira que parmi les 12 premières substances reconnues comme dangereux, il y a les Pesticides, les produits chimiques industriels, la production non intentionnelle. Il a indiqué que dans le cadre de la Convention, ces produits doivent disparaitre en 2028 et le Mali fait partie d’un grand projet d’élimination de ces Pesticides.
Fakara Faïnké