Le Mali et le l’UNFPA signent une convention de plus d’un milliard de FCFA
Le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a abrité, le jeudi 8 juin 2017, la cérémonie de signature de convention du Projet « Promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs (Lutte contre l’excision et les mariages d’enfants, Planification familiale) à Koulikoro. Ce projet d’une durée de deux ans est estimé à 2 000 000 d’Euro, soit 1 208 000 000 FCFA. Il vise à contribuer aux efforts du Gouvernement et des organisations de la société civile à la prévention, la prise en charge des Mutilations Génitales Féminines (MGF), la protection des filles contre le mariage des enfants ainsi que la lutte contre les fistules obstétricales dans la région de Koulikoro.
Après une brève présentation du Projet, Dr Myriam Bacquelaine, Cheffe de la mission diplomatique de la Belgique au Mali a fait savoir que son pays place l’égalité de droits entre les hommes et les femmes, la lutte contre les discriminations et contre toute forme de violence à l’égard des femmes au cœur de son programme. Selon elle, malgré le rôle essentiel et primordial que jouent les femmes au Mali, elles demeurent la victime de pratiques néfastes au nom de la tradition à savoir les mutilations génitales, les mariages précoces et forcés.
Pour sa part, la représentante résidente du Fonds des Nations Unies Pour la Population (UNFPA), Josiane Yaguiboy a dressé le tableau sombre des mutilations génitales et des mariages précoces au Mali et dans la région de Koulikoro. A l’en croire, selon l’Enquête Démographique et de Santé au Mali (EDSM-V, 2013), parmi toutes les pratiques traditionnelles néfastes, les (MGF) et les excisions restent les plus répandues avec un taux de prévalence de 69% parmi les filles de 0 à 14 ans ; 83% chez les filles de 10 à 14 ans et 91% chez les femmes de 15 à 49 ans. Pour la région de Koulikoro, elle affiche un taux de 94% pendant l’année 2013. S’agissant du mariage précoce, 16% des filles sont mariées avant l’âge de 15 ans et 49% avant 18 ans au Mali. La région de Koulikoro enregistre un taux de 71,70% selon l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) de 2010.
Quant à la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Traoré Oumou Touré, elle a salué l’engagement sans faille des Partenaires Techniques et Financiers et des ONG non gouvernementales dans la lutte contre les violences à l’encontre des femmes.
Sidiki Adama Dembélé
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