Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba Sow, a procédé mercredi 12 décembre au lancement officiel d’un camp de chirurgie des hydrocèles à Kita, financé par l’Organisation ouest-africaine de la santé (Ooas), et du projet Paludisme et Maladies Tropicales Négligées au Sahel. Cette campagne qui concerne Kita et Koutiala se déroulera du 15 au 22 décembre 2018.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 1,4 milliard de personnes sont exposées au risque d’infestation de la filariose lymphatique à travers le monde. Dans ce lot, 120 millions sont infectées dans 73 pays ou 40 millions d’individus souffrent de complications chroniques telles que le lymphœdème et l’hydrocèle.
L’enquête de prévalence réalisée en 2004 a montré que la filariose lymphatique sévit à l’état endémique dans toutes les régions du Mali avec un taux de prévalence global de 7,07% à l’exception de celle de Sikasso qui a le taux de prévalence le plus élevé (18,6%).
Face à cette situation, le ministère de la Santé et l’Hygiène publique du Mali, avec l’appui des partenaires, a élaboré un plan intégré de lutte contre les maladies tropicales négligées les plus fréquentes et qui peuvent être traitées simultanément par chimiothérapie préventive. Ce plan couvre toutes les régions du Mali pour une durée de 5 ans (2017-2021). En moyenne, 2367 cas de morbidité (hydrocèle) ont été recensés.
Selon le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba Sow, l’ambition des plus hautes autorités du Mali, à travers son département, est d’éliminer la filariose lymphatique d’ici fin 2020 conformément aux recommandations de l’OMS. Il a rappelé les résultats obtenus par les services de santé dans la lutte contre la filariose lymphatique.
Selon lui, sur environ 2367 cas recensés en 2010, 855 cas ont été opérés avec succès dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Tombouctou. Pr. Samba Sow a également réitéré l’engagement du gouvernement malien dans la filariose lymphatique, et a aussi remercié les partenaires techniques et financiers pour leur soutien.
Ousmane Daou