La cérémonie a enregistré la présence du Directeur Afrique de l’Ouest et du Centre de l’ICRISAT, Farid Wallyar, des représentants des organisations socioprofessionnelles paysannes et des responsables du Projet mil et sorgho (PROMISO). Le Striga hermonthica est une mauvaise herbe parasitaire qui se nourrit de l’eau, des sucres et des nutriments tirés des racines d’une plante hôte. Il lui nuit de cette manière. Les céréales attaquées par le Striga sont le petit mil, le sorgho, le maïs, le riz ou des espèces d’herbes sauvages.
Selon une expertise d’ICRISAT, le Striga hermonthica constitue aujourd’hui une contrainte majeure biologique à la production de ces céréales en Afrique de l’Ouest. En tant que parasite, il est difficile à contrôler, en raison de la complexité des interactions entre la céréale hôte, le parasite, la fertilité du sol et le système de cultures. Toujours selon la même expertise, il devient un problème grave quand des céréales vulnérables sont continuellement cultivées dans les champs et lorsque ceux-ci ne sont pas suffisamment fertilisés. Le Striga se trouve partout en Afrique de l’ouest, dans les zones sahéliennes, soudaniennes et nord guinéennes. C’est-à-dire dans les zones avec une pluviométrie annuelle comprise entre 300 et 1200 mm.
Le Striga se développe comme une vraie herbe nuisible dans les champs qui sont cultivé pendant une longue période, où les sols sont pauvres, où les céréales sont produites en monoculture et en permanence (sans rotation) et où les paysans utilisent très peu des fertilisants organiques et minéraux. Au Mali, les zones infestées se trouvent dans les régions de Mopti, Ségou, Koulikoro, Sikasso et Kayes, dans les zones de cultures de sorgho, mil et mais. Selon les expériences d’ICRISAT, les cercles particulièrement infestés sont Douentza, Koro, Bankass, Bandiagara, Mopti et Djenne, Tominian, Bla, San, Kati, Kolokani, Koutiala et Kita.
L’ICRISAT préconise plusieurs options pour contrôler le Striga et le garder au-dessous du niveau de nuisance. Il s’agit notamment de l’application de différents types de fertilisants organiques, de l’application localisée de différents types d’engrais minéraux, de la rotation des cultures céréalières, avec des cultures légumineuses telles que le niébé, l’arachide, le soja, ou des cultures non céréalières telles que le coton, le sésame ou l’oseille, de l’association des cultures céréalières avec des cultures légumineuses et non céréalières, de l’utilisation de variétés de céréales qui résistent ou tolèrent le Striga et / ou la pauvreté du sol, du sarclage fréquent ou en temps opportun et l’arrachage à la main du Striga à la floraison précoce (avant qu’il ne répande ses graines), du binage et du buttage autour des pieds de céréales pour enfouir les pousses de Striga et, enfin, de la jachère.
Après visualisation de ces vidéos, il ressort que la principale solution pour lutter contre le Striga, c’est d’adopter une approche intégrée dans la gestion de la lutte et la fertilité des sols. C’est pourquoi le Directeur Afrique de l’Ouest et du Centre de l’ICRISAT a souhaité que ces vidéos puissent arriver à leurs destinataires (paysans) pour venir à bout de ce parasite.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 11/06/2012