Lutte contre le trafic international de drogue: Le CAAT/AOCS est opérationnelle

Les locaux de la Cellule aéroportuaire anti-trafics/antenne de l’Office central des stupéfiants ont été inaugurés hier à l’aéroport international de Bamako-Sénou.

Selon le directeur général de l’Office central des stupéfiants, Moussa Z. Maïga, la création de l’unité anti-commerce illicite des stupéfiants résulte d’un accord signé entre les autorités et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en novembre 2009 dans le but de mettre en œuvre le projet « Etablissement d’une communication sécurisée en temps réel entre certains aéroports en Afrique de l’Ouest » (Aircop) à travers la création d’une cellule aéroportuaire anti-trafic à Bamako.

En Afrique de l’Ouest, le projet s’inscrit dans le cadre du plan d’action régional de la Cédéao contre la criminalité organisée, le trafic illite, le terrorisme, la prévention des drogues et santé ainsi que de l’initiative de Dakar qui vise à renforcer la lutte contre les réseaux de trafics de drogues dans la sous-région.

« La CAAT du Mali est connectée aux outils de communication Cencom de l’OMD et I-24/7 d’Interpol qui permettront d’échanger en temps réel, avec les autres aéroports internationaux sélectionnés et agences d’application des lois, des informations opérationnelles pour intercepter les cargaisons illicites », a fait savoir le directeur général. Avant de préciser que le projet est financé par l’Union européenne à travers son vaste « Programme route de la cocaïne » et le Canada.

Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Sada Samaké, a indiqué que le CAAT bénéficie d’un appui considérable, en termes de formation, mais aussi de matériel et équipement technique. « C’est la combinaison de tous ces efforts qui va permettre au personnel de la cellule aéroportuaire du Mali de s’approprier les techniques et moyens de contrôle aériens pour la saisine des stupéfiants comme cocaïne, de méthamphétamine, de résine de cannabis et d’autres objectifs précieux comme l’or », a expliqué le ministre la Sécurité.

Selon lui, la question de la drogue ne peut pas être dissociée de la sécurité transfrontalière. « Le fléau constitue un frein au développement économique et social, notamment ses effets induits dans la sous-région. Ce projet va bénéficier l’expertise du département de la sécurité pour réussir de meilleurs résultats », a-t-il promis.

Bréhima Sogoba

Source: L’Indicateur Du Renouveau 2015-02-09 23:31:12