Pour espérer prendre place à la table de négociations avec les autorités de Bamako, les politiques du »MNLA » doivent satisfaire à certains critères dont l’autodissolution et le désarmement et surtout rejoindre les autres communautés touarègues et sédentaires en vue des concertations sur la nouvelle gouvernance de développement du septentrion à l’aune du développement global et intégral du pays tout entier. Une telle démarche dans la perspective du règlement politique global de la question récurrente du développement tous azimutes du septentrion, sans exonérer les coupables des crimes odieux commis à Aguel Hoc sur les militaires maliens et autres exactions, aura pour bénéfice de calmer le jeu.
En effet par rapport aux crimes commis par les narcodjihadistes, le procureur général près la cour d’Appel a ouvert le front judiciaire avec des mandats d’arrêts nationaux et internationaux lancés contre les terroristes, les séparatistes égorgeurs, les narcotrafiquants et leurs complices de tous bords ceci un mois après le début de la contre offensive engagée par les forces armées françaises alliées à l’armée malienne.
L’impact de ce front judicaire en plus de réconcilier et de réconforter les maliens dans la justesse de leur lutte contre les apatrides et leurs alliés »djihadistes », narcotrafiquants et bandits de grands chemins, coupe court aux spéculations les plus invraisemblables sur le »MNLA ». En effet au regard desdits arrêts le »MNLA » est tout comme une organisation terroriste à la fois armée et irrédentiste. Une telle organisation est politiquement indéfendable et juridiquement condamnable.
La voie de la négociation
La résolution 2085 du conseil de sécurité, adoptée à l’unanimité sous le chapitre VII de la charte des Nations Unies, comporte deux volets intimement liés :à savoir la reconquête du septentrion de l’occupation de l’international terrorisme, et l’organisation d’élections transparentes, crédibles et acceptées de tous. La même résolution prévoit des négociations avec des groupes non terroristes et les communautés touarègues. De ce qui précède les »irrédentistes » armés ne pourront éventuellement venir à la table des négociations qu’une fois leur mouvement désarmé, dissous et sans prétention territoriale.
Dans le même temps la machine judiciaire est mise en branle contre tous les coupables de crimes de génocide et crimes contre l’humanité et d’atteintes aux droits humains.
Comme on le voit l’entité »MNLA » ne saurait se soustraire à la justice. Les relations fonctionnelles avec l’armée française ne peuvent absoudre les crimes perpétrés par les éléments » irrédentistes ». A ce propos le Ministre français Jean Yves le Drian a affirmé que les »coupables seront jugés sur la base de preuves avérées à leur encontre ». C’était au cours d’un entretien accordé à nos confrères français suite au parachutage des forces spéciales de l’armée française à Kidal.
Dans la foulée de la communauté internationale, le gofernement de transition se dit ouvert à des concertations avec les communautés du Nord. D’ailleurs une rencontre de haut niveau a déjà eu lieu à la présidence de la république sous l’égide du Ministre secrétaire général Ousmane Sy.
La volonté est affirmée dans la feuille de route adoptée récemment à l’unanimité par les dépités en session extraordinaire à l’Assemblée Nationale.
Dans leur propension à soutenir mordicus le »MNLA » dans sa croisade contre l’intégrité du territoire, des gourous d’autres cieux ont reconnu une forme de légitimité aux agissements irrédentistes sous couvert de revendications politiques. Ceux-là continuent de tenir le langage creux du mal-développement des régions du septentrion et confondent (sciemment) le mouvement terroriste »MNLA » et communautés touarègues. Pour les soutiens avérés des égorgeurs des soldats maliens à Aguel Hoc, la solution passe inéluctablement par un dialogue politique en vue d’une décentralisation avancée. Toutes choses dont la finalité est la création de l’entité AZAWAD en tant que territoire non dépendant de l’Etat Malien. D’où la surenchère à propos d’amalgames. Ainsi la grande campagne médiatique sur la crainte que la reconquête des villes de Kidal, de Gao ou de Tombouctou ne se transforme en chasse aux touaregs d’autant que l’armée malienne a été humiliée et qu’elle pourrait être tentée de se venger est de plus en plus contrecarrée par une contre campagne médiatique nationale surtout que les mêmes Mnlaphiles sont muets sur l’opportunité qu’il ya à désarmer les combattants irrédentistes. En tout état de cause la justice malienne vient d’administrer la preuve avec les mandats d’arrêts lancés que les maliens savent faire la part des choses. La campagne d’intoxication sur la chasse à nos frères touaregs ne passera pas, tout comme le diplôme de l’impunité ne sera décerné à aucun terroriste soit-il du »MNLA ». Aussi la négociation avec le même groupe apatride terroriste ne se fera pas.
A ce sujet il suffit de rappeler que la représentation nationale, c’est-à-dire les dépités ont déjà voté une résolution demandant aux autorités de transition de ne pas négocier avec le groupe armé dit du »MNLA ». Reçus par le secrétaire général de la présidence, sur instruction du Pr Dioncounda, les représentants des communautés du Nord ont adopté la même position vis-à-vis de l’ennemi séparatiste.
La lutte contre le terrorisme a franchi un autre palier vers la victoire totale et imminente.
Balla Tounkara
Le Scorpion 2013-02-21 00:59:26