Le premier ministre, son excellence Modibo Keita a lancé la campagne de lutte du projet Paludisme et maladies tropicales négligées. C’était à l’hôtel Radisson, le mardi, 19 juillet 2016.
Le vendredi prochain, vont débuter les activités de la lutte contre le Paludisme sur toute l’étendue du territoire. L’annonce a été faite par le ministre de la santé Marie Madeleine Togo, en présence du Premier ministre Modibo Keita, des partenaires techniques et financiers, des pays frères du Burkina Faso et du Niger qui ont bénéficié chacun comme le Mali d’un financement de la Banque Mondiale d’un montant de 37 millions de dollars soit en tout 121 millions de dollars US. Dans son discours, le Directeur des opérations de la Banque Mondiale Paul Noumba a indiqué que la lutte contre le palu rentre en droite ligne dans la politique de la Banque Mondiale.
Selon lui, cette maladie présente un fardeau économique pour les ménages et pour les gouvernements. C’est pourquoi, la Banque Mondiale et d’autres partenaires ont débloqué cette somme en direction de ces pays afin de contribuer aux actions de préventions et de traitement de la maladie.
Il a souhaité une synergie d’action, d’échanges d’expériences entre les Etats et les acteurs pour plus de résultats.
Quant au Directeur général de l’OOAS, le Dr Xavier Crespin, il a au nom du président de la CEDEAO indiqué que ce projet s’inscrit dans une dynamique régionale. Selon lui, les activités de ce projet seront mises en œuvre tout au long du mandat de l’équipe de l’organisation sous régionale de la santé qui s’engage de faire en sorte que ce projet puisse atteindre ses objectifs.
Le ministre de la santé du Mali, a pour sa part rappelé les enjeux du projet dont l’objectif est d’accroitre l’accès et l’utilisation des services à base communautaire pour la prévention et le traitement du paludisme et certaines maladies tropicales négligées dans les zones frontalières des pays bénéficiaires. Selon elle, ce projet complète tous les investissements nationaux et régionaux en cours et en voie d’exécution. Et, d’autres pays du Sahel pourront se fondre à cette initiative régionale a ajouté le ministre.
Ce projet a une durée de 4 ans a indiqué le ministre et comporte des interventions nationales qui seront mises en œuvre par les pays et une dimension régionale de coordination et de mise en œuvre des activités régionales, sous la responsabilité de l’organisation Ouest Africaine(OOAS).
Selon elle, au Mali, ce sont 19 districts sanitaires frontaliers totalisant 57 aires de santé entre le Mali, le Niger et le Burkina qui seront concernés. Les maladies tropicales concernées par le projet sont : la Filariose Lymphatique, l’Onchocercose ou la cécité des rivières, le Trachome, la Schistosomiase ou Bilharziose urinaire et les Géo-Helminthiases ou vers intestinaux transmis par le sol (ascaris, ankylostomes).
Le ministre de la santé dira que l’idée maitresse de cette initiative est d’alléger le fardeau énorme du paludisme et des MTN et de contribuer à la réduction de la pauvreté. Elle a invité ses collègues de la sous des deux pays à s’engager pour la réussite de sa mise en œuvre mais aussi tous les acteurs. Car pour elle, ils tous responsables et redevables de leurs populations. Le premier ministre a salué la Banque Mondiale et tous autres les partenaires et dira que ces activités permettront surement de pérenniser les acquis.
Fakara Faïnké