Il sera question, au cours de cette caravane, d’actions de plaidoyer auprès du gouvernement et les décideurs locaux sur l’importance de la nutrition dans le développement du pays et pour une meilleure prise en compte de ce volet dans les documents de planification du pays comme dans le volet du Cadre stratégique de croissance et de la lutte contre la pauvreté.
La situation sanitaire au Mali demeure préoccupante au vu des indicateurs. Le paludisme, les infections respiratoires aiguës, les maladies diarrhéiques, la rougeole et la malnutrition constituent 63% des causes de consultation des enfants et 46 % des causes de décès. La malnutrition contribue à elle seule, directement ou indirectement, à plus de 51 % des cas de décès. Un taux considéré très intolérable, d’où l’urgence de lutter contre ce problème devenu une préoccupation de santé publique.
Dans son discours d’ouverture, Mme Racky Bah, directrice de la division nutrition à la Direction nationale de la santé a invité les hommes de medias à s’impliquer d’avantage dans le combat contre la malnutrition pour inverser la tendance dans notre pays. Selon elle, le taux élevé de cette maladie est du à l’insuffisance de la couverture sanitaire, aux pratiques socio culturelles néfastes, au manque de communication, à l’accès à l’eau potable, entre autres.
Quatre communications ont marqué cette journée.
Selon le Dr. Kéita Marie Diakité, la malnutrition se définit comme une perturbation de la croissance et du développement normal de l’enfant due à des apports insuffisants en nutriments soit en quantité soit en qualité dans son alimentation (y compris l’allaitement). Quant aux causes, elle a parlé de carence en vitamine A, en fer et l’anémie.
La deuxième communication faite par Mme Sanogo Fatoumata Konaté portait sur les indicateurs de la malnutrition, autrement dit l’anthropométrie du phénomène relatif au poids, taille et âge de l’enfant.
Dans la troisième communication, le Dr. Nébié Gustave s’est appesanti sur des questions relatives aux politiques d’implication de la nutrition dans les programmes de développement du Mali, notamment (CSRSP) pour la croissance économique durable.
La dernière communication liée à la dynamique communautaire de la nutrition et à la stratégie de communication pour un changement de comportement pour la réduction du taux de malnutrition le plus rapidement possible. Elle a été présentée par Aboubacar Maïga, directeur du CNIECS. La caravane a été lancée hier mardi par le ministre Diarra Mariam Flantié Diallo.
Aliou Badara Diarra
L’ Indicateur Du Renouveau 16/02/2011