Le projet local a été lancé en grande pompe le jeudi 12 février 2015 à l’hôtel Radisson blu de Bamako sous la houlette du secrétaire général du ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille Madame Diarra Kadiatou Samoura, avec à ses côtes son homologue du ministère de la santé et de l’Hygiène Publique Mme Keita Agnès et une batterie de partenaires résolus à booter hors des frontières maliennes la maladie notamment le Directeur général de l’USAID Gary Juste, le PDG d’orange Mali Luc Bohé, Makan Kane le représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la Population ainsi que la présidente du Club Inner Wheel Koulouba Madame Sidibé Djeneba.
Le Directeur de l’intrahealth docteur Cheick Oumar Touré a débuté ses propos par épluché la fistule obstétricale tout en insistant sur la lutte implacable que mènent les autorités maliennes et leurs partenaires afin de vaincre le fléau. « Causée par un travail prolongé et difficile, la fistule obstétricale se caractérise par une ouverture anormale entre le vagin et la vessie d’une femme, et dans certains cas son rectum, et se traduit par l’incapacité à contrôler l’écoulement de l’urine et/ou l’excrétion des matières fécales. Dans 90% des cas, la fistule obstétricale peut être réparée par le biais d’une intervention chirurgicale » a-t-il indiqué.
Avant d’ajouter que les mêmes facteurs qui favorisent l’apparition d’une telle complication, à savoir la jeunesse, la pauvreté et le manque d’accès aux soins essentiels, peuvent empêcher les femmes de bénéficier de ce traitement salvateur. Là où les causes de la fistule sont incomprises par les populations, les femmes souffrant de cette lésion sont fréquemment abandonnées par leur famille et leur communauté déplore-t-il.
Par ailleurs, sur les deux millions de cas de fistule non traités à travers le monde, la majorité est répertoriée en Afrique subsaharienne et dans certaines parties d’Asie révèle-t-il. Il a fait savoir que le Mali est entrain de fournir d’inlassable effort mais que beaucoup reste encore à faire afin de pouvoir éjecter hors du Mali cette maladie qui est entrain de décimer des foyers. Jean Luc Bohé, le PDG d’orange Mali a rappelé que la lutte contre cette maladie doit être une préoccupation pour tous ceux qui se soucient du devenir des femmes. « C’est un devoir pour la Fondation Orange Mali d’aider le Mali à se débarrasser de cette maladie » a-t-il déclaré.
Il a offert 76 millions de FCFA au secrétaire général du Ministère de la Santé Mme Keita Agnes pour la construction d’un centre d’hébergement des femmes fistuleuses à Sikasso. Gary Juste le Directeur d’USAID /Mali a affirmé qu’une génération sans fistule est possible, pour cela il faut une meilleure coordination des interventions dans cette approche. Madame Diarra Kadiatou Samoura a salué le combat de tous les acteurs afin de vaincre la maladie. Elle a lancé le projet en fanfare tout en indiquant que les luttes porteront fruit. Makan Kane, le Représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population a garanti que l’apport de sa structure ne fera jamais défaut pour booster hors des frontières maliennes.
Moussa Samba Diallo
Source: Le 22 Septembre 2015-02-15 23:36:27