L’Association malienne de lutte contre la drépanocytose (Amlud) et ses partenaires prônent l’enseignement de la maladie dans les établissements scolaires, la mise en place d’un programme national de lutte contre la maladie et rapprocher les soins des malades.
A l’instar des autres pays africains, le Mali a célébré mardi 10 mai 2016, la Journée africaine de lutte contre la drépanocytose. Décrétée par la Fédération africaine de lutte contre la drépanocytose, la journée vise à sortir la drépanocytose de l’ombre.
Le thème retenu pour cette année est : « décentralisation de la prise en charge de la drépanocytose ». Après le lancement de l’enseignement de la drépanocytose dans les établissements scolaires, l’Amlud a rencontré la presse pour échanger sur cette maladie orpheline.
Selon le secrétaire général de l’Association, Fatoumata Coulibaly, la drépanocytose est une maladie génétique, la plus répandue dans le monde. Et d’ajouter qu’elle touche 156 pays, avec plus de 150 millions porteurs sains de gêne S, dont 10 à 20 % en Afrique.
« Maladie héréditaire transmise à la fois par le père et la mère, le Mali enregistre 12 % de porteurs sains avec une moyenne de 5000 à 6000 naissances drépanocytaires par an. Le taux de mortalité infantile lié à cette maladie est important, soit 50 % de décès avant l’âge de 5 ans, en l’absence de recours aux soins appropriés. Et la fréquence varie d’une région à une autre. Kayes : 15,6 %, Koulikoro : 12,2 %, Sikasso : 14 %, Ségou : 13,8 %, Mopti : 16,5 %, Tombouctou : 11,9 %, Gao : 13,3 %, Kidal : 6,1 % », a-t-elle expliqué. Avant de faire part de ses inquiétudes face à ce tableau sombre.
Pour lutter contre la drépanocytose, l’Amlud et ses partenaires proposent l’enseignement de la maladie dans les établissements scolaires, la mise en place d’un programme national de lutte contre la maladie et rapprocher les soins des malades. Des engagements politiques qui permettront, pour l’Amlud, de venir à bout de cette maladie et contribuer à l’atteinte des Objectifs 4 et 5 du Millénaire pour le développement.
L’Amlud a une antenne dans les régions accessibles de notre pays. Mais seule Kayes bénéficie jusque-là d’un point de prise en charge.
Bréhima Sogoba
Source: L’Indicateur Du Renouveau 11/05/2016