A la clôture des travaux de cette rencontre, les Présidents des trois Commissions ont animé une conférence de presse pour faire le point de l’atelier. Il s’agit des Honorables Karim Kéita du Mali, Illa Ousmane du Niger et Bouréima Ouédraogo du Burkina Faso.
Au cours de ces trois jours, ils ont échangé sur le contexte sécuritaire dans les trois pays voisins et dans la sous-région du Sahel et ont réaffirmé la détermination commune des trois Commissions et Parlements à renforcer la gouvernance démocratique du secteur de la sécurité. La tenue de cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un programme du NDI, à travers ses représentations dans ces trois pays.
Les participants ont recommandé, entre autres, de renforcer la coopération multilatérale entre les députés des différentes Commissions de Défense et de Sécurité dont les pays participent à la lutte contre l’insécurité dans le Sahel, de multiplier les visites d’échanges et de partage des expertises entre les députés des pays concernés, de renforcer la capacité des députés dans l’analyse des budgets de sécurité et dans l’analyse et le contrôle budgétaire, d’encourager les députés, dans leur rôle de représentation et de contrôle de l’action gouvernementale, à manifester leur soutien aux forces de défense et de sécurité par des visites régulières dans les institutions ou dans les zones de déploiement.
A la fin des travaux, les participants ont préconisé la constitution d’un réseau entre les Commissaires des différents pays pour des échanges d’idées autour du concept de la sécurité. Car, selon le président de la Commission de Défense et Sécurité du Niger, les trois pays sont confrontés à des défis sécuritaires communs, le terrorisme, le trafic de drogue et la criminalité organisée. Au Niger par exemple, la secte Boko Haram procède à des attaques régulières dans son pays.
C’est pourquoi, il a indiqué que la tenue de cette rencontre était nécessaire pour savoir comment sortir de l’insécurité qui assaille ces pays frontaliers. Illa Ousmane a également insisté sur la nécessité de l’adoption de la Convention du G5 du Sahel.
Le Président de la Commission Défense et Sécurité du Mali a souligné la problématique de la définition du concept de la sécurité dans nos pays et a annoncé à ses collègues que sa Commission prévoyait la création d’un Centre d’étude stratégique.
Selon lui, ce sera un think tank, pour réfléchir et élaborer des actions vigoureuses pour lutter contre l’insécurité. Il a aussi rappelé le rôle des députés dans le contrôle de l’Exécutif dans l’exécution des budgets de la sécurité. Dans cette optique, il a pris l’exemple de la Loi d’orientation et de programmation militaire du Mali, qui fait obligation au ministre de la Défense de passer devant sa Commission pour faire le point de l’exécution de la Loi.
Youssouf Diallo
Source: Le 22 Septembre 29/06/2015