Avec un coût total de 27 milliards 774 millions de FCFA, ledit projet de loi fut adoptée par les députés en séance plénière par 141 voix pour, zéro contre et zéro abstention. Les travaux étaient présidés par le président de l’hémicycle, l’honorable Issaka Sidibé en présence du ministre du développement rural, Bocar Tréta.
Selon le rapporteur de la commission du développement rural et de l’environnement, Bafotigui Diallo, le projet a été initié suite aux événements sociopolitiques de mars 2012 marqués par un contexte de situation sécuritaire particulièrement fragile. Avant d’ajouter que l’un des objectifs du projet est de contribuer à l’allègement de la pauvreté, au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région de Koulikoro. Il a souligné que le projet œuvrera pour le désenclavement par la construction de pistes rurales.
Il prévoit aussi des infrastructures sociales (éducation, santé et eau portable) au niveau des villages polarisés. A l’en croire, le choix de la zone du projet se justifie par l’existence d’un potentiel agro-pastoral important, notamment rizicole, irrigable et non valorisé, la disponibilité d’études de faisabilité concluantes. L’un des résultats attendus par ce projet est l’amélioration de la sécurité alimentaire, a-t-il dit.
Il a évoqué les principales réalisations attendues du projet qui sont entre autre la réalisation de 1250 ha de périmètres irrigués en zone OHVN (Office de la haute vallée du Niger), l’aménagement et/ou la réhabilitation de 1000 ha de bas-fonds (riz-nérica), la construction de 52 km de piste agricoles et de cinq magasins de stockage dont la capacité varie entre 40 et 50 tonnes. En zone OPIB (Office du périmètre irrigué de Baguinéda), le revêtement du canal primaire, le curage du réseau de drainage sur 135 km, la construction de pistes agricoles et bien d’autres.
L’une des recommandations faites par la commission saisie au fond est la forte implication des collectivités dans la réalisation des activités. Lors des débats, l’honorable Alkaïdi M Touré a émis des inquiétudes pour la bonne exécution de ce projet tout en affirmant que tout est politisé au Mali, de l’administration en passant par les ONG. Pour sa part, le ministre Tréta a fait savoir que le projet a quatre sources de financement avec un coût total de 27 milliards 774 millions de FCFA.
Avant de signaler que le projet sera piloté par Seydou B Touré de l’OPIB. « C’est un projet d’urgence alimentaire. Le niveau nutritionnel est faible à Sikasso alors que la région est la principale zone agricole du Mali. Il y’a un ensemble de programmes qui pourra combler ce déficit », a dit le ministre. Après les débats, la loi a finalement été adoptée par 141 voix pour, zéro contre et zéro abstention.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain-Mali 03/06/2015