Lors de la conférence de presse de samedi dernier (3 décembre 2022), le président Gouagnon Coulibaly s’est beaucoup exprimé sur l’actualité nationale en réaffirmant le soutien de l’Urd au processus de transition en cours dans notre pays depuis le 18 août 2020. Une attitude qui «répond au souci du parti d’apporter son appui politique et sincère à la réussite de la transition qui sera infailliblement la réussite du Mali», s’est-il justifié. Il a salué les efforts louables consentis sur le plan militaire et s’est réjoui de la posture offensive assumée par les Forces armées maliennes (FAMa).
Depuis quelques semaines, le débat politique est dominé par les observations, les analyses et les critiques sur l’avant-projet de Constitution. A l’Urd, le bureau politique national (BPN) s’est prononcé en faveur de «l’approche la plus inclusive possible» pouvant découler d’un dialogue national, démocratique, républicain et fécond.
Il faut rappeler que le 7 septembre 2022, la Cour d’appel de Bamako a confirmé le jugement N°130 du 4 avril 2022 du Tribunal de Grande instance de la Commune V du District de Bamako validant le Congrès extraordinaire du 16 janvier 2022 qui avait porté M. Gouagnon Coulibaly à la tête de l’URD. Il a été ainsi confirmé à la présidence du parti en attendant le verdict de la Cour suprême saisie par le camp rival adossé au Pr. Salikou Sanogo. Déjà, le camp M. Coulibaly avait introduit une plainte pour avoir accès au siège national du parti, sise à Badalabougou, et le Tribunal de grande instance de la commune 5 du District de Bamako (en son audience du 1er novembre 2022) lui en a donné l’autorisation. En attendant la fin définitive de ce feuilleton judiciaire, l’ancien député de Kati (comme s’il était assuré d’avoir le dernier mot au niveau de la justice) veut s’atteler à la réunification de l’Urd en vue des prochaines échéances électorales.
Ainsi, Gouagnon Coulibaly a tenu à rassurer tous les militants et cadres du parti en leur réaffirmant sa confiance en leur lucidité et en la justice du pays afin que «la légitimité démocratique non viciée manifestée le 16 janvier dernier soit davantage confirmée par le vent du renouveau qui souffle désormais sur le parti et par les instances judiciaires» !
Naby