Quelques mois avant, la France de François Hollande s’excluait de participer à l’éventuelle opération militaire internationale qui se préparait pour libérer le nord du Mali. Mais, du moins, elle tenait à assurer aux armées africaines, un soutien logistique.
Au contraire, dès l’attaque de Konna, où l’armée malienne se mordait les doigts, La France est au devant. Et pas seule. Les choses sérieuses commençaient.
Au soir du 11 janvier 2013, à Sévaré, des témoins ont bien aperçu des soldats africains, supposés être sénégalais, même si la thèse a été démentie après. Et confirmée par la suite.
Suivant les sénégalais et avec les Tchadiens, des forces spéciales marocaines, y ont largement pris part. Mais dans la plus grande discrétion, selon de bonnes sources.
Qui aurait imaginé ?
Pendant que les medias mentionnaient l’attitude insensible des Maghrébins, vis-à-vis du Mali en guerre, le contraire se passait.
Autrement dit, en se démarquant de l’Algérie et de la Mauritanie (voisines du Mali), l’armée du Maroc a participé sur le terrain à libérer le sol malien des pseudos jihadistes qui l’ont attaqué.
Cette semaine, c’est dans sa célèbre rubrique « Opinions », que l’hebdomadaire international indépendant ‘’Jeune Afrique ‘’, révèle ce qui suit : ‘’C’est l’un des non-dits de l’opération Serval au Mali, mais l’appui apporté par Rabat aux troupes franco-tchadiennes en guerre contre les jihadistes en 2013 n’a pas été que diplomatique. Il a été, aussi, opérationnel. Dans la plus grande discrétion, des forces spéciales marocaines ont été engagées sur le terrain, etc.’’ .
Cette information était, cinq mois plutôt abordée par un ex jihadiste confessé. Il était pourtant pris pour fou.
« Dans l’Adrar des Ifoghas, des soldats parlant arabe au sein des unités françaises, ont combattu aux côtés des Tchadiens, -et servi d’interprètes entre les forces spéciales françaises et les prisonniers faits dans les montagnes, puis remis à l’armée malienne, avait ajouté l’ex jihadiste en question, en concluant, il est très difficile d’établir une différence entre les soldats marocains et français sur le terrain. Seulement, ils parlaient les dialectes du milieu.»
« Le Mali sait reconnaître ses amis, le Maroc en est un, etc. », a lâché, la semaine dernière, le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Est-ce pour ça ? Ou pour le fait que le Maroc ait su être pour le Mali, un partenaire économique important ?
Issiaka M Tamboura
SOURCE: La Révélation du 21 fév 2014.