L’opération de maintien de la paix, réclamée à cor et à cris par la diplomatie française – et pour laquelle les autorités centrafricaines de transition ont tant plaidé – est désormais une réalité, du moins sur le papier. A l’unanimité, les quinze membres du Conseil ont voté en faveur de la résolution 2149.
La mission onusienne – 10 000 soldats et 1 800 policiers – sera commandée par un Africain et prendra pleinement ses fonctions à l’issue d’un transfert d’autorité avec la force africaine Misca, prévu le 15 septembre. Mais le Conseil de sécurité souhaite que « le plus grand nombre possible » de soldats de la force africaine deviennent casques bleus.
Outre la protection des populations et des convois humanitaires, la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en RCA (Minusca) aura pour tâche le maintien de l’ordre ou encore l’arrestation des criminels de guerre présumés.
Elle devra aussi contribuer à préparer les élections qui mettront un terme à la transition l’année prochaine. La résolution 2149 presse d’ailleurs le gouvernement centrafricain d’accélérer ces préparatifs pour que les dizaines de milliers de déplacés ou exilés puissent eux aussi voter.
La Minusca sera, en termes d’effectifs, la troisième opération onusienne de maintien de la paix, pour un budget évalué entre 500 et 800 millions de dollars. Selon le texte voté à New York, les 2 000 soldats français de l’opération Sangaris seront, quant à eux, toujours autorisés à utiliser la force pour aider les casques bleus si besoin.
Mais une fois les casques bleus déployés, rien ne dit que la France maintiendra son dispositif en l’état, ni que les 800 hommes de l’Eufor, la Force de l’Union européenne, resteront au-delà des six mois prévus, c’est-à-dire au-delà de l’automne.