L’ONU appelle à davantage d’efforts financiers pour contrer Boko Haram dans la région du lac Tchad

Economic and Social Council Peacebuilding Commission Joint meeting at the ambassadorial level on ÒThe situation in the SahelÓ , co-chaired by the President of the Council, His Excellency Frederick Musiiwa Makamure Shava (Zimbabwe), and the Chair of the Peacebuilding Commission, His Excellency Cho Tae-yul (Republic of Korea)

21 septembre 2017 – L’ONU a appelé jeudi à redoubler d’efforts financiers pour développer la région du lac Tchad et contrer l’organisation terroriste Boko Haram, lors d’une table ronde ministérielle au siège des Nations Unies dédiée à la situation humanitaire au Nigéria et dans la région du lac Tchad.

« Nous devons intensifier nos efforts », a déclaré la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, lors de cette table ronde à laquelle participaient des délégations de pays du bassin du lac Tchad : Nigéria, Tchad, Cameroun et Niger.

« J’invite tout le monde ici à donner tout le soutien possible pour aider à financer l’appel à l’aide humanitaire de 1,5 milliard de dollars », a-t-elle précisé, avant de remarquer que les besoins humanitaires resteraient « élevés l’année prochaine et au-delà », et qu’un soutien durable était « essentiel ».

La numéro 2 de l’ONU a rappelé que la violence dans le bassin du lac Tchad était marquée par de nombreuses violations des droits de l’homme, « y compris des attaques contre des civils et des infrastructures civiles » ; que la violence sexuelle y est « généralisée » et que le recrutement forcé de femmes et d’enfants en tant que kamikazes s’y est développé.

« Quelque 83 enfants ont été utilisés comme kamikazes dans le nord-est du Nigéria pour cette année seulement, dont 55 filles, surtout des mineures de moins de 15 ans », a déploré Mme Mohammed.

Originaire de Maidiguri au Nigéria, « le coeur de l’insurrection Boko Haram », la Vice-Secrétaire générale de l’ONU a affirmé savoir « mieux que quiconque qu’aucun enfant ne naît terroriste. Les enfants et les jeunes sont endoctrinés et radicalisés par des circonstances, des conditions et des influences ».

Elle a rappelé que l’engagement des Nations Unies dans le bassin du lac Tchad comprenait « l’action politique, l’aide humanitaire, l’aide au développement, les droits de l’homme, la justice et l’application de la loi, ainsi que les questions liées à la prévention et à la lutte contre le terrorisme ».

Les pays du bassin du lac Tchad font face depuis plusieurs années à une montée des extrémismes violents, à une récession économique, conjuguée à la chute des prix du pétrole, et aux effets du changement climatique.

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