La session 2012 de l’AMS, dont le thème est : « Vers la couverture universelle », a regroupé près de 5000 participants représentant les gouvernements, les organisations internationales, les associations et organisations de la société civile, le secteur privé et les ordres professionnels du secteur de la santé.
Cette session se tient dans un contexte marquée par la volonté des Etats-membres de pousser plus en avant la réforme de l’OMS afin de positionner l’organisation pour mieux faire face aux défis complexes que représente la santé des populations au 21e siècle. Qu’il s’agisse de problèmes persistants ou de nouvelles menaces émergentes pour la santé publique, l’OMS cherche à se donner les moyens d’être suffisamment flexible pour répondre à cet environnement en pleine mutation.
L’objectif de la réforme de l’OMS vise principalement à recentrer ses activités essentielles afin de relever les défis sanitaires auxquels les Etats-membres sont confrontés, à réformer le financement et la gestion de l’Organisation et à transformer sa gouvernance pour renforcer la santé mondiale.
Au cours de son séjour, le ministre Makadji a participé aux travaux d’ouverture de l’AMS marqués par l’élection de Pr. Thérèse Aya N’dri Yoman, ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida de la République de Côte d’Ivoire à la présidence de ladite Assemblée ; l’intervention de deux orateurs invités, Son Altesse royale Lalla Salma, épouse du roi du Maroc, ambassadrice de bonne volonté de l’OMS pour la lutte contre le cancer, et Jonas Gahr Store, ministre des Affaires étrangères de la Norvège, ancien chef de cabinet du directeur général de l’OMS (1998-2000) ; l’intervention des chefs des délégations nationales au débat général et la réélection de Dr. Margaret Chan, directeur général de l’OMS pour un nouveau mandat de 5 ans.
Dans son discours d’investiture, Dr. Chan s’est engagée à œuvrer encore en faveur de la santé des plus vulnérables. « Il me semble que la couverture universelle en matière de santé constitue le concept le plus efficace que la santé publique puisse offrir », a-t-elle déclaré.
A la veille de l’ouverture de l’AMS, le ministre Makadji a pris part à la réunion des ministres africains de la Santé, qui ont discuté des priorités de notre continent en matière de santé et de leur vision de la réforme en cours de l’OMS. Il a aussi participé à la rencontre des ministres de la Santé des pays francophones avec les Entreprises du médicament (LEEM). Cette rencontre annuelle avec les industries pharmaceutiques était axée sur la problématique de « l’accès aux médicaments de qualité et aux financements internationaux ».
En marge des travaux, le ministre de la Santé a rencontré le DG de l’OMS, Dr. Margaret Chan, et le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr. Luis G. Sambo. Au cours de ces rencontres, les plus hauts responsables de l’Organisation ont exprimé leur volonté d’accompagner le Mali, dans ses efforts pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé.
Le ministre a également rencontré le directeur exécutif de l’Onusida, notre compatriote Michel Sidibé. Au cours de l’entretien, les deux personnalités se sont félicitées des résultats encourageants enregistrés par le Mali dans le domaine de la riposte au Sida et ont réitéré leur volonté commune de renforcer la coopération entre le gouvernement du Mali et l’Onusida.
La délégation malienne a participé à plusieurs tables-rondes consacrées, entre autres, à l’éradication de la poliomyélite, du ver de Guinée, à l’élimination de la rougeole, à la santé de la mère, de l’enfant et du nouveau-né, aux innovations technologiques en matière de santé (e-Health) et au financement de la recherche développement.
Elle a, en outre, eu des entretiens bilatéraux avec des responsables de programmes de l’OMS, notamment l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite, le Programme de lutte contre les maladies tropicales négligées et le Partenariat international pour la santé (IHP+).
La délégation a eu également des séances de travail avec le chef du département de santé et médecine communautaire de l’Université de Genève et une équipe de Médecins sans frontières (MSF). Avec la délégation de MSF, il a été surtout question de la situation humanitaire préoccupante dans les régions du Nord de notre pays, et des voies et moyens pour apporter l’assistance et les soins requis aux populations.
Genève, le 25 mai 2012
Le républicain Mali 29/05/2012