Introduction
La Commission de la Défense Nationale, de la Sécurité et de la Protection Civile a été saisie au fond pour l’étude du dépôt N° 15-01/5L relatif au projet de loi d’orientation et de programmation militaire pour les années 2015-2019.
Ce projet de loi, initié par le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, a été adopté par le Conseil des Ministres en sa séance du 28 janvier 2015. La Commission, après avoir désigné son rapporteur, a adopté le présent rapport qui s’articule comme suit:
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
II. PRESENTATION DU PROJET DE LOI
III. LA PROGRAMMATION MILITAIRE
IV. SYNTHESE DES ECOUTES
V. COÛT DE LA REFORME
VI. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
I CONTEXTE ET JUSTIFICATION
La faible présence de l’Etat dans les trois régions du nord et les retours d’expérience des différentes opérations ont révélé des dysfonctionnements de l’outil de défense. De plus l’effectif de nos Forces Armées est insuffisant pour couvrir les besoins du pays et assurer toutes les missions, notamment celles relatives à la Défense Nationale. Notre armée est dans un état de sous équipement aigu. Le pays consacre actuellement 12% de son budget à la défense nationale.
Pour parer aux menaces susceptibles de porter atteinte à la vie de la Nation, tout Etat se doit de disposer d’une force capable de défendre sa population et son territoire avec une stratégie de sécurité nationale définissant la doctrine d’emploi des forces et prenant en compte les impératifs de défense, de sécurité intérieure et extérieure mais aussi de politique étrangère.
La loi d’orientation et de programmation militaire consacre la volonté des hautes autorités politiques et militaires maliennes de doter le pays d’un outil de défense capable de préserver ses intérêts fondamentaux. A ce titre, elle vise à :
– amorcer une réforme profonde des armées cohérente avec l’évolution de l’environnement aussi bien national qu’international, et qui se traduit en particulier par des contrats opérationnels;
– doter les forces armées et de sécurité en ressources humaines en nombre et en qualité;
– accorder une attention particulière à l’accompagnement des restructurations qui seront mises en œuvre.
A l’instar de ses voisins, notre pays connaît une prolifération sans précédent des armes. On constate une présence réaffirmée des islamistes dans son septentrion, des mouvements financiers avérés en faveur de la nébuleuse terroriste et du banditisme transfrontalier.
Le monde n’est pas nécessairement devenu plus dangereux qu’autrefois, mais il est plus instable et imprévisible.
La politique de défense et de sécurité nationale donne le cadre d’ensemble à la défense nationale et définit les objectifs spécifiques. Elle se décline en un Concept d’Emploi des Forces (C.E.F) et une Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (L.O.P.M).
Le but étant de se doter à l’horizon 2019, d’une organisation et d’un plan d’équipements, de disposer d’un outil de défense adapté aux besoins de sécurité, et capable en toutes circonstances de défendre l’intégrité du territoire national tout en contribuant à la consolidation de la démocratie.
Sur un besoin réel en ressources humaines estimé à près de 20.000 hommes, il est prévu de recruter environ 10.000 hommes sur les cinq ans. Le montant total pour ce recrutement s’élève à la somme de 42.981.240.066 francs CFA (PGA, revalorisation indiciaire accordée par le gouvernement, etc.)
Le présent projet de loi d’orientation et de programmation s’inscrit dans ce cadre.
Il fixe les orientations de la défense de notre pays pour les cinq prochaines années.
Il contribue à l’amélioration de la capacité opérationnelle des unités combattantes, du soutien logistique, de la mobilité des unités opérationnelles, du cadre de vie et de travail du personnel ainsi que du commandement.
Son adoption permettra de relever les défis auxquels notre outil de défense est aujourd’hui confronté, notamment sa mise en condition pour faire face aux crises majeures et aux nouvelles formes d’insécurité mais aussi l’amélioration des conditions de rémunération, de travail, de vie des forces de défense avec les exigences du métier des armes et de leurs responsabilités.
Sa mise en œuvre nécessite un financement budgétaire de mille deux cent trente milliards cinq cent soixante-trois millions neuf cent soixante-douze mille trois cent quarante-neuf (1.230.563.972.349) francs CFA sur une période de cinq (05) ans répartis comme suit :
– 427.598.785.583 francs CFA pour les investissements ;
– 442.577.348.718 francs CFA pour le fonctionnement ;
– 360.387.838.048 francs CFA pour le personnel.
II PRESENTATION DU PROJET DE LOI
Le projet de loi d’orientation et de programmation militaire pour les années 2015-2019 comprend quatre (04) articles relatifs à l’approbation des orientations, aux crédits budgétaires à programmer et au champ d’application de la loi ainsi qu’à la présentation annuelle du bilan d’exécution de la loi.
Les quatre (04) articles sont ainsi libellés :
Article 1er : Sont approuvées et adoptées les présentes orientations et programmation militaire pour la période 2015 – 2019, décrites dans le rapport en annexe à la présente loi dont il fait partie intégrante.
Article 2 : Les crédits budgétaires du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants évalués à mille deux cent trente milliards cinq cent soixante-trois millions neuf cent soixante-douze mille trois cent quarante-neuf (1.230.563.972.349) francs CFA sont programmés comme suit :
DESIGNATION |
2015 |
2016 |
2017 |
2018 |
2019 |
TOTAL |
INVESTISEMENTS |
117 028 217977 |
107 987 858 140 |
83 729 835 600 |
79 378 285 350 |
39 474 588 515 |
427 598 785 583 |
FONCTIONNEMENT |
66 382 160 014 |
78 376 721 425 |
82 111 818 337 |
98 006 582 519 |
117 697 066 423 |
442 577 348 718 |
PERSONNEL |
62 428 465 131 |
65 561 805 569 |
74 597 072 994 |
77 428 540 124 |
80 371 954 229 |
360 387 838 048 |
TOTAL |
245 838 843 121 |
251 929 385 135 |
240 438 726 932 |
254 813 407 993 |
237 543 609 168 |
1 230 563 972 349 |
Article 3 : Le montant des crédits en ce qui concerne les préparations opérationnelles, le soutien aux opérations, les rémunérations, équipements, infrastructures, études et recherches, fonctionnement, est détaillé dans l’annexe de la présente loi.
Article 4 : Chaque année, le ministre chargé de la défense présente au Conseil Supérieur de Défense nationale et à la Commission Défense de l’Assemblée nationale, le bilan détaillé de l’exécution de la présente loi.
III LA PROGRAMMATION MILITAIRE 2015-2019
La loi d’orientation et de programmation militaire devra permettre aux Forces Armées et de Sécurité de :
– faire face à un conflit majeur sur le territoire national avec une structure de commandement interarmées et opérative capable de coordonner l’atteinte de l’objectif militaire fixé;
– contribuer à la protection de la population ;
– contribuer aux opérations de soutien de la paix à hauteur d’un bataillon de 850 Hommes.
La LOPM sera un contrat opérationnel avec des axes d’effort sur:
a) L’amélioration de la capacité opérationnelle des unités combattantes
– l’acquisition d’aéronefs et de matériels de soutien technique de l’armée de l’air pour un montant d’environ 200 milliards FCFA ;
– l’acquisition de véhicules de combat et de transport de troupes modernes pour un montant d’environ 100 milliards FCFA ;
– la réalisation de matériels spécifiques pour les forces de sécurité notamment pour la garde nationale et la gendarmerie nationale pour un montant d’environ 70 milliards FCFA ;
– la réalisation de matériels spécifiques pour le renseignement et les transmissions pour un montant d’environ 20 milliards FCFA.
b) Le Soutien logistique et l’appui à la mobilité et contre-mobilité
– l’amélioration du soutien, de l’appui à la mobilité et contre-mobilité au profit des unités opérationnelles pour un montant d’environ 100 milliards FCFA.
c) L’amélioration du cadre de vie et de travail du personnel ainsi que du commandement
Cet aspect comprend la condition militaire, le recrutement, la revalorisation indiciaire, l’indemnité compensatrice de logement, le salaire du personnel existant, le fonctionnement ordinaire et l’opération MALIBA pour un montant d’environ 20 milliards FCFA.
Ainsi, nos Forces Armées et de Sécurité vont acquérir de nouvelles capacités indispensables à l’exécution des missions assignées dans le cadre des fonctions stratégiques.
IV SYNTHESE DES ECOUTES
L’écoute des personnes ressources a contribué à justifier la nature et l’importance du présent projet de loi, son impact sur l’armée ainsi que son apport sur sa performance.
Il ressort de cet examen, que les Forces de Défense et de Sécurité en l’état actuel ne sont pas en mesure de faire face aux menaces actuelles. Il est donc urgent de les renforcer en moyens adéquats (ressources humaines, et matériels appropriés).
Ainsi, il ressort ce qui suit :
A) L’État-Major Général des Armées
L’Etat-Major Général des Armées a pour mission la conception de la stratégie générale, les planifications interarmées et l’emploi des forces.
Les efforts porteront sur les aspects fédérateurs interarmées et interarmes dans les domaines :
– du commandement ;
– du soutien ;
– de la formation du personnel ;
– de l’organisation des forces.
Les synergies entre les armées et services seront constamment recherchées et évaluées lors de manœuvres et d’exercices de validation.
B) L’Armée de Terre
Elle constitue l’ossature des Forces Armées. En effet, elle représente la part la plus significative en effectif de l’ensemble des Forces de Défense. Elle est au cœur de l’organisation militaire. Cependant, son effectif actuel doit être appréhendé avec prudence car le personnel réellement opérationnel est bien moindre que le total théorique. En effet, ce dernier ne rend pas compte exactement des départs naturels, des désertions, du personnel inapte médicalement à un déploiement opérationnel, du personnel encore en formation initiale ou complémentaire, et des nombreux détachés dans les états-majors et services interarmées. A l’horizon 2019, l’Armée de Terre s’oriente vers un plus grand maillage du territoire et une importante consolidation des unités existantes.
C) L’Armée de l’Air
Créée en 1976, l’Armée de l’Air a pour mission de:
– préserver l’intégrité de l’espace aérien national;
– participer à la recherche et au sauvetage des aéronefs en détresse;
– participer à l’effort de développement économique et social du pays;
– participer aux missions d’appui au profit des forces terrestres et d’attaque en profondeur.
En vue de se donner les moyens d’atteindre ces objectifs à l’horizon 2019, l’Armée de l’Air oriente ses efforts vers une réorganisation de sa structure et un rééquipement significatif, en cohérence avec les autres composantes des Forces Armées et de Sécurité du Mali.
La plupart des aéronefs en service sont obsolètes. Elle ne dispose au quotidien que de capacités d’observation légère et de liaison. Ses moyens de détection et de surveillance, d’appui au sol, de transport et de soutien, sont largement insuffisants.
Les matériels à acquérir au titre de la reforme surtout en terme d’aviation de transport et de combat constitueront un minimum pour garantir le contrat opérationnel assigné à l’Armée de l’Air sur la période des cinq années à venir.
D) La Garde Nationale
La Garde Nationale est la force la plus décentralisée au service de l’administration qui, en plus de sa participation à la défense opérationnelle du territoire aux côtés des forces terrestres, joue un rôle capital dans la sécurisation des frontières à travers la gestion de trente et un (31) postes frontaliers.
Elle assure la sécurisation des édifices publics et son maillage territorial fait d’elle une force de renseignement au contact direct des populations les plus reculées.
Elle a bénéficié de réalisations malheureusement toutes implantées dans le septentrion. Ses casernes existantes souffrent de l’absence de clôture. Les rares locaux existants sont tous de la période coloniale. Ils sont obsolètes et en état de délabrement.
Son effectif est insuffisant pour couvrir les besoins et assurer ses missions de défense. Très peu équipée, l’essentiel du disponible provient du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile. L’effort à consentir va porter principalement sur la création des centres d’instruction.
E) La Direction de la Gendarmerie Nationale
La Gendarmerie est une force instituée pour veiller à la sureté publique de l’Etat et assurer le maintien de l’ordre ainsi que l’exécution des lois. Elle fait aussi office de police judicaire, administrative et militaire. L’effectif représente environ un ratio d’un (1) gendarme pour 3.165 habitants, ce qui est nettement en deçà de la norme internationale. De plus, la plupart des unités de la gendarmerie sont sous-équipées et leur répartition géographique ne permet pas un maillage suffisamment complet du territoire ; ce qui rend les conditions de travail particulièrement difficiles.
Elle espère l’augmentation de ses effectifs d’au moins 30%, la construction et la rénovation des unités opérationnelles ainsi que la construction d’une Direction Générale de la gendarmerie.
F) La Direction du Service Social des Armées
Le Service Social des Armées est une création récente chargée d’élaborer la politique sociale des Forces Armées dans le but de promouvoir le bien être du militaire et de sa famille. De façon particulière, il est chargé de mener des activités sociales, socioculturelles et médico-sociales au profit des militaires et de leurs familles. Le service social ne dispose d’aucune infrastructure propre à elle. Dans le cadre de cette loi, Elle aura :
– 8 Directions Régionales d’Action Sociale ;
– 7 Délégations d’Action Sociale au niveau des Etats-majors et Directions de Service ;
– 7 Antennes d’Action Sociale.
G) La Direction du Génie Militaire
Le Génie Militaire a pour mission spécifique l’appui à la mobilité et à la contre-mobilité au profit des unités engagées au combat, mais aussi la réalisation, le suivi et l’entretien du domaine et des infrastructures militaires. Le Génie appuie de façon spécifique le déploiement des forces, la participation aux opérations de paix et contribue à l’effort de construction nationale. Cependant, ses équipements sont pour la plupart vétustes. Cette grande direction de nos armées ambitionne de réaliser un centre de formation et d’entrainement nautique à Bafo.
H) La Direction des Transmissions et des Télécommunications des Armées
Elle assure la couverture sécurisée des Forces Armées en matière de transmissions et de télécommunications puis contribue à la mise en œuvre de la guerre électronique ainsi que de la couverture en source d’énergie de certains besoins de nos unités. La DTTA attend de la LOPM, une meilleure couverture du territoire et l’acquisition de nouveaux matériels.
I) La Direction du Matériel, des Hydrocarbures et du Transport des Armées
La DMHTA assure la gestion des stocks de réserve de l’armée en équipements, carburant et munitions. Elle assure aussi le transit des matériels à partir des ports de la sous- région et disposera de plusieurs Directions Régionales à l’horizon 2019, pour aller au plus près des troupes engagées.
J) La Direction Centrale des Services de Santé des Armées
La DCSSA a pour mission d’assurer le soutien sanitaire des Forces Armées et de participer à l’effort de développement du pays en matière de santé. Elle assure entre autres la médecine curative, préventive, l’hygiène, la médecine du travail en milieu militaire, la médecine d’expertise à l’égard du personnel militaire, l’administration, l’organisation et la logistique liées à la préservation et à la restauration des effectifs, le ramassage, le triage, la mise en conditions d’évacuation, l’évacuation et le traitement militaire…
Le niveau de formation est insuffisant et il est nécessaire de conduire un effort particulier sur la formation ainsi que le recyclage. Les équipements sont rudimentaires et vétustes. Elle ambitionne de se doter d’un Hôpital Militaire et de ressources humaines nouvelles hautement qualifiées et en nombre suffisant.
K) La Direction du Commissariat des Armées
Elle a pour mission de pourvoir aux besoins des Armées en alimentation, habillement, campement, ameublement et matériels de subsistance.
Elle entend améliorer :
– le « soutien vie » des hommes ;
– l’accroissement des capacités logistiques ;
– la valorisation des études et de la recherche en matière d’alimentation ;
-la qualification et la spécialisation du personnel de soutien dans les domaines de l’administration.
L) La Direction de la Justice Militaire
La justice militaire a pour mission d’élaborer les éléments de la politique nationale en matière de justice militaire et de veiller à la mise en œuvre de la dite politique. Elle est une institution pénale spécialisée, compétente pour connaître les infractions spécifiquement militaires ou des infractions de droit commun commises par les militaires ainsi que leurs complices. L’effectif en personnels magistrats, greffiers et secrétaires de greffe est très insuffisant d’une part pour couvrir les besoins des tribunaux militaires auprès des cours d’appel de Bamako, Mopti et Kayes, et d’autre part, pour respecter l’adéquation des grades envers les prévenus ou les accusés avec la constitution de la formation de jugement (cf. Articles 2 et 9 du code de justice militaire).
Il y a manque de locaux pour le tribunal auprès des cours d’appel de Mopti et de Kayes.
Pour les équipements, le manque concerne les effets d’habillement pour les personnels magistrats, greffiers et secrétaires de greffe; les véhicules de liaison et ceux de transport des détenus et la direction de la justice militaire.
La LOPM lui permettra d’acquérir des infrastructures pour abriter les trois tribunaux militaires de Bamako, Kayes et Mopti ainsi que d’une cour d’appel militaire à Bamako.
M) La Direction des Ecoles Militaires
Elle a pour mission de mettre en œuvre la politique de formation au sein des Forces Armées. Elle est chargée de :
– coordonner les activités des écoles de formation militaires ;
– évaluer les formations dans les écoles militaires ;
– concevoir et procéder à l’harmonisation des documents relatifs à l’instruction militaire ;
– organiser les concours d’entrée dans les écoles et centres de formation militaire relevant de sa compétence ;
– aider à la sélection pour l’entrée dans les écoles de formation militaire à l’étranger ;
– assurer sur demande, la formation militaire des services et organismes paramilitaires.
Cependant, le personnel d’encadrement et de soutien, les instructeurs détachés au niveau des écoles sont en deçà du minimum exigé pour la conduite des formations. De plus, les structures des écoles n’arrivent pas à remplir le tableau d’effectifs au tiers et aucune d’elles ne dispose de commandant en second. Les élèves ne sont pas instruits sur les nouvelles armes en cours de dotation dans les unités par faute de disponibilité et les salles pédagogiques, tactiques et techniques sont en nombre insuffisant par rapport à l’effectif.
N) Les Ateliers Militaires Centraux de Markala (AMC)
Les AMC sont une unité industrielle armée avec du personnel civil et militaire, ayant pour mission :
– les travaux d’ingénierie ;
– la réparation mécanique ;
– la recherche industrielle.
Ils ont pour mission particulière la production de biens d’équipements d’utilité publique, économique et privée au-delà des Forces Armées.
Les deux tiers des équipements et des infrastructures datent de la période coloniale et l’autre tiers a été réalisé par un projet d’origine russe de 1976 à 1986.
Ses effectifs civils sont vieillissants; les effectifs militaires sont en majorité trop peu qualifiés. Les infrastructures ne répondent plus aux normes d’hygiène et de sécurité (adduction d’eau, réseau électrique, qualité des planchers….).
Les AMC espèrent tirer profit de la LOPM pour s’équiper en machines-outils et rénover les bâtiments existants.
O) La Direction de la Sécurité Militaire
Elle est chargée de l’élaboration et la mise en œuvre des éléments de la politique nationale en matière de renseignement militaire ainsi que de la coordination de l’action de ses différentes structures. Cependant, la Sécurité Militaire, au regard des ressources dont elle dispose aujourd’hui, ne peut mener à bien sa mission et espère à un renforcement de ses capacités financières, techniques et logistiques.
P) La Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées
La DIRPA a pour mission de créer la base de données des écrits, images et sons de tous les évènements se rapportant à l’action des Forces Armées et de Sécurité en produisant des films documentaires, cassettes vidéos, compact disc, revues, brochures ainsi que des albums photographiques ou tout autre support de l’information et de la communication.
V LE COÛT DE LA REFORME
Le coût de la réforme par rapport à la LOPM est évalué à 1.230.563.972.347 francs CFA répartis comme suit :
– Budget MDAC……………….. …………………………….715.871927.499 FCFA
– Effort financier lié à la réforme…………………………514.692.044.848 FCFA
Dans le cadre de la programmation de l’investissement total lié à la réforme, les objectifs ont été regroupés en trois (3) axes d’efforts, six (6) priorités conformément aux principes ci-après:
– le réalisme dans les choix des moyens utilises;
– la cohérence des moyens prioritairement retenus;
– la soutenabilité du coût de la réforme par le budget national (pour cet élément, l’équipe de la LOPM a bénéficié de l’assistance du ministère des finances représenté par le directeur national du Budget).
Sur les 1.230.563.972.347 francs CFA, les investissements représentent 427.598.785.582 francs CFA, soit 34,75%, le fonctionnement 442.577.348.718 francs CFA, soit 35,97% et le personnel 360.387.838.047 francs CFA, soit 29,29% du budget.
LOPM en chiffres (EFFORT TOTAL SOLLICITE AU TITRE DE LA REFORME)
L’effort pour la LOPM en 2015 est estimé à 104.098.958.122 FCFA
En 2016, il est de 109.489.958.134FCFA
En 2017, il est porté à 97.282.269.381FCFA
En 2018………..110.921.994.129FCFA
En 2019…….92.898.865.082FCFA
Dans l’effort de financement, la part de l’armée de l’Air est la plus importante avec 34.15% (175.752.927.230 FCFA). Elle est suivie par celle de l’armée de terre qui représente 22.86% (117.664.537.912 FCFA).
Les ressources requises s’inscrivent dans le taux exigé par la banque mondiale qui est de 25% du budget national. La LOPM requiert 21%, alors une marge budgétaire existe encore. Le financement doit être recherché au niveau interne, notamment sur les recettes fiscales. Il est exclu de creuser davantage le déficit budgétaire pour financer la LOPM. Le budget proposé n’empiète en aucun cas sur les autres secteurs. A l’état actuel, la part de la défense dans le PIB national représente environ 2,26 % qui seront portés à 3,92% en 2015 pour une moyenne sur les cinq (5) ans de l’ordre de 2 à 3,5%, à l’horizon 2019.
La gestion des ressources sera coordonnée par des commissions mises en place par chaque Etat-Major.
VI RECOMMANDATIONS
La Commission de la Défense Nationale, de la Sécurité et de la Protection Civile, après analyse et examen approfondis de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) recommande fortement au Gouvernement au titre de :
1) Ministère de la Défense et l’Etat-Major Général des Armées
-Le Ministère de la Défense et l’Etat-Major Général des Armées doivent constamment veiller au respect strict des textes, être le phare de l’exemplarité pour la discipline, la rigueur, le dévouement, la gestion saine des deniers publics qui leur sont attribués mais encore et surtout refléter la droiture militaire dans le port vestimentaire car de l’Etat-Major Général des Armées découle l’image de toute l’armée, tous corps confondus.
– Le Ministère de la Défense doit diligenter la relecture des textes impactés par le présent projet de loi.
– Le Ministère de la Défense doit réfléchir à l’idée d’un cimetière militaire mais aussi refaire un musée digne de notre armée.
– Le Ministère de la Défense doit s’évertuer à réaliser le maximum de synergies entre les différents Etats-Majors et directions concernant la fourniture d’équipements et ainsi chercher à produire des économies d’échelle pour l’ensemble de l’armée.
– Le Ministère de la Défense doit chercher de manière continuelle à améliorer :
la productivité de l’armée,
son influence positive sur la société Malienne,
son apport à l’économie nationale,
sa communication et ses rapports avec les média.
– Le Ministère de la Défense doit contribuer à la richesse nationale en termes de savoir pour des travaux de recherches et développement dans le domaine de la santé, des sciences, des études universitaires et surtout de l’industrie. A cet effet, elle devra en partenariat avec certains départements ministériels, instaurer des journées d’échanges et de réflexions de manière périodique.
– Il serait judicieux que le Ministère de la Défense crée un système d’homologation des sociétés qui l’équipent pour que ces dernières puissent non seulement mieux honorer leurs obligations vis-à-vis du Ministère mais aussi qu’elles épousent l’esprit de la doctrine de notre armée et pouvoir ainsi s’adapter aux évolutions du département. Cette homologation pourra inciter des industriels Maliens à réfléchir sur des chaines de production dédiées à l’armée telles que les rations alimentaires, les uniformes, les bottes ou encore les véhicules.
– Enfin, le Ministère de la défense doit créer un centre d’études stratégiques qui sera un « Think-tank » et certainement celui de référence au niveau national s’adressant prioritairement aux décideurs politiques et économiques ainsi que les milieux académiques.
Ce centre d’études stratégiques se voudra un institut pluridisciplinaire de recherches et de débats consacré aux questions internationales et de gouvernance mondiale, qui aura pour mission d’éclairer et de mettre en perspective les grands évènements internationaux par l’analyse et la prévision des grands enjeux pouvant avoir une incidence directe ou indirecte sur notre pays ou notre sous-région.
Le « Think-tank » de l’armée ne doit pas être exclusivement composé de militaires mais par contre la nationalité Malienne doit être une obligation.
Nous déplorons l’absence de création concrète de direction pour la lutte contre le terrorisme ou même la mention d’une unité anti-terroriste.
2) Armée de Terre
Le Chef d’Etat -Major de l’Armée de Terre doit garantir la cohésion entre les différents corps et unités qui relèvent de son commandement pour mutualiser les efforts et les compétences de tout un chacun dans un esprit de concurrence positive .Il est nécessaire d’appuyer l’Armée de Terre dans la mise en œuvre d’un contrôle permanent du territoire national, par une amélioration de la formation, un rééquipement de ses unités, une réhabilitation des infrastructures et une consolidation des camps.
Des simulateurs de stand de tirs existent désormais et pourraient faire l’objet d’acquisition pour économiser nos munitions tout en gardant un niveau d’entrainement et de perfectionnement élevé.
3) Armée de l’Air
L’Armée de l’Air doit assurer la gestion la plus efficace de ses bases et développer un centre de perfectionnement pour pilotes par l’acquisition de simulateurs, ce qui ne manquera pas de faire économiser notre armée sur le carburant.
4) Gendarmerie Nationale
La Gendarmerie Nationale doit être équipée au moins d’un hélicoptère au regard des menaces et incidents d’envergures susceptibles de survenir à proximité de nos grands centres urbains. En effet, pour une meilleure intervention sur des zones d’accès difficiles aux fins d’enquête (crash du vol Air Algérie) ou superviser de grandes manifestations publiques ainsi que pour la couverture sécuritaire de grandes rencontres internationales telles que le sommet France-Afrique qui se tiendra en 2016. La gendarmerie ainsi équipée de son vecteur aérien renforcerait aussi son peloton d’intervention de la gendarmerie nationale (PIGN) pour ses interventions en milieu urbain.
De plus, il faut à la gendarmerie des centres de détention appropriés pour des détenus spécifiques tels que les terroristes.
5) Direction du Matériel, des Hydrocarbures et du Transport des Armées
La DMHTA doit organiser les récupérations de toutes les ferrailles d’engins militaires pouvant être recyclés. Elle doit aussi réfléchir sur la création d’un ou deux dépôts de carburant dédiés aux forces armées pour prévenir toute pénurie et mieux gérer les stocks.
6) Direction du Service Social des Armées
Nous attirons son attention sur les critères d’attribution des dons et la transparence dans les choix des bénéficiaires.
7) Direction du Génie Militaire
Nous pensons que le Génie devrait être impliqué dans la plupart des travaux d’infrastructures de l’armée, mais aussi diversifier ses compétences dans l’électricité, l’hydraulique, la géologie et les mines.
8) Direction Centrale des Services de Santé des Armées
Nous insistons sur la construction de l’hôpital militaire ainsi que sur un meilleur suivi et d’entretien du matériel médical notamment les ambulances. La Direction pourrait se doter aussi d’un hôpital de campagne qui servira selon les besoins à proximité du théâtre des opérations, mais aussi servir dans un cadre humanitaire pour des camps de réfugiés ou de populations déplacées ainsi que pour des cas de catastrophes naturelles.
9) Direction des Transmissions et des Télécommunications des Armées
La Direction des Transmissions doit être à la pointe de la technologie pour tout ce qui concerne la couverture du territoire. Elle doit aussi être en mesure de prévenir toute cyber attaque de nos infrastructures de technologies de l’information.
10) Direction de la Justice Militaire
Nous recommandons l’indépendance totale de la justice Militaire à l’égard de la justice civile.
11) Direction de la Sécurité Militaire
La Sécurité Militaire manque cruellement de moyens et nous pensons que cette direction, qui est la colonne vertébrale de l’armée, doit être dotée d’un budget conséquent surtout dans un contexte de lutte contre le terrorisme, le narcotrafic et la sécurité même de notre territoire.
12) Direction des Ecoles Militaires
Nous félicitons l’Etat-Major général pour la bonne tenue des concours d’entrée dans les écoles en 2014 et nous l’invitons à continuer dans ce sens avec beaucoup plus de rigueur.
13) Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées
La DIRPA devrait aussi s’occuper de l’aménagement évènementiel des cérémonies militaires ; à cet effet qu’elle soit dotée du matériel nécessaire pour rehausser le niveau des cérémonies militaires.
14) Les Ateliers Militaires Centraux de Markala
Ils doivent avec le concours de certains départements ministériels dûment sélectionnés devenir un vrai un complexe militaro-industrielle.
CONCLUSION
L’armée reste la colonne vertébrale de tout Etat et son renforcement est vital pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale ainsi que la défense de la nation. Elle reste surtout une forte institution pérenne qui conserve le drapeau de la nation en dernier recours. Par conséquent, nous devons toujours veiller sur elle autant qu’elle veille sur nous tous.
Au regard de ces recommandations et amendements, la Commission de la Défense Nationale, de la Sécurité et de la Protection Civile demande à notre auguste Assemblée Nationale d’adopter le projet de Loi d’Orientation et de la Programmation Militaire (LOPM) pour les années 2015-2019.
Bamako, le 19 février 2015
Le Rapporteur Le Président
Hon. Yaya SANGARE Hon. Karim KEITA
Source: Le 22 Septembre 2015-02-22 21:40:38
En 2016, il est de 109.489.958.134FCFA
En 2017, il est porté à 97.282.269.381FCFA
En 2018………..110.921.994.129FCFA
En 2019…….92.898.865.082FCFA
Dans l’effort de financement, la part de l’armée de l’Air est la plus importante avec 34.15% (175.752.927.230 FCFA). Elle est suivie par celle de l’armée de terre qui représente 22.86% (117.664.537.912 FCFA).
Les ressources requises s’inscrivent dans le taux exigé par la banque mondiale qui est de 25% du budget national. La LOPM requiert 21%, alors une marge budgétaire existe encore. Le financement doit être recherché au niveau interne, notamment sur les recettes fiscales. Il est exclu de creuser davantage le déficit budgétaire pour financer la LOPM. Le budget proposé n’empiète en aucun cas sur les autres secteurs. A l’état actuel, la part de la défense dans le PIB national représente environ 2,26 % qui seront portés à 3,92% en 2015 pour une moyenne sur les cinq (5) ans de l’ordre de 2 à 3,5%, à l’horizon 2019.
La gestion des ressources sera coordonnée par des commissions mises en place par chaque Etat-Major.
VI RECOMMANDATIONS
La Commission de la Défense Nationale, de la Sécurité et de la Protection Civile, après analyse et examen approfondis de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) recommande fortement au Gouvernement au titre de :
1) Ministère de la Défense et l’Etat-Major Général des Armées
-Le Ministère de la Défense et l’Etat-Major Général des Armées doivent constamment veiller au respect strict des textes, être le phare de l’exemplarité pour la discipline, la rigueur, le dévouement, la gestion saine des deniers publics qui leur sont attribués mais encore et surtout refléter la droiture militaire dans le port vestimentaire car de l’Etat-Major Général des Armées découle l’image de toute l’armée, tous corps confondus.
– Le Ministère de la Défense doit diligenter la relecture des textes impactés par le présent projet de loi.
– Le Ministère de la Défense doit réfléchir à l’idée d’un cimetière militaire mais aussi refaire un musée digne de notre armée.
– Le Ministère de la Défense doit s’évertuer à réaliser le maximum de synergies entre les différents Etats-Majors et directions concernant la fourniture d’équipements et ainsi chercher à produire des économies d’échelle pour l’ensemble de l’armée.
– Le Ministère de la Défense doit chercher de manière continuelle à améliorer :
la productivité de l’armée,
son influence positive sur la société Malienne,
son apport à l’économie nationale,
sa communication et ses rapports avec les média.
– Le Ministère de la Défense doit contribuer à la richesse nationale en termes de savoir pour des travaux de recherches et développement dans le domaine de la santé, des sciences, des études universitaires et surtout de l’industrie. A cet effet, elle devra en partenariat avec certains départements ministériels, instaurer des journées d’échanges et de réflexions de manière périodique.
– Il serait judicieux que le Ministère de la Défense crée un système d’homologation des sociétés qui l’équipent pour que ces dernières puissent non seulement mieux honorer leurs obligations vis-à-vis du Ministère mais aussi qu’elles épousent l’esprit de la doctrine de notre armée et pouvoir ainsi s’adapter aux évolutions du département. Cette homologation pourra inciter des industriels Maliens à réfléchir sur des chaines de production dédiées à l’armée telles que les rations alimentaires, les uniformes, les bottes ou encore les véhicules.
– Enfin, le Ministère de la défense doit créer un centre d’études stratégiques qui sera un « Think-tank » et certainement celui de référence au niveau national s’adressant prioritairement aux décideurs politiques et économiques ainsi que les milieux académiques.
Ce centre d’études stratégiques se voudra un institut pluridisciplinaire de recherches et de débats consacré aux questions internationales et de gouvernance mondiale, qui aura pour mission d’éclairer et de mettre en perspective les grands évènements internationaux par l’analyse et la prévision des grands enjeux pouvant avoir une incidence directe ou indirecte sur notre pays ou notre sous-région.
Le « Think-tank » de l’armée ne doit pas être exclusivement composé de militaires mais par contre la nationalité Malienne doit être une obligation.
Nous déplorons l’absence de création concrète de direction pour la lutte contre le terrorisme ou même la mention d’une unité anti-terroriste.
2) Armée de Terre
Le Chef d’Etat -Major de l’Armée de Terre doit garantir la cohésion entre les différents corps et unités qui relèvent de son commandement pour mutualiser les efforts et les compétences de tout un chacun dans un esprit de concurrence positive .Il est nécessaire d’appuyer l’Armée de Terre dans la mise en œuvre d’un contrôle permanent du territoire national, par une amélioration de la formation, un rééquipement de ses unités, une réhabilitation des infrastructures et une consolidation des camps.
Des simulateurs de stand de tirs existent désormais et pourraient faire l’objet d’acquisition pour économiser nos munitions tout en gardant un niveau d’entrainement et de perfectionnement élevé.
3) Armée de l’Air
L’Armée de l’Air doit assurer la gestion la plus efficace de ses bases et développer un centre de perfectionnement pour pilotes par l’acquisition de simulateurs, ce qui ne manquera pas de faire économiser notre armée sur le carburant.
4) Gendarmerie Nationale
La Gendarmerie Nationale doit être équipée au moins d’un hélicoptère au regard des menaces et incidents d’envergures susceptibles de survenir à proximité de nos grands centres urbains. En effet, pour une meilleure intervention sur des zones d’accès difficiles aux fins d’enquête (crash du vol Air Algérie) ou superviser de grandes manifestations publiques ainsi que pour la couverture sécuritaire de grandes rencontres internationales telles que le sommet France-Afrique qui se tiendra en 2016. La gendarmerie ainsi équipée de son vecteur aérien renforcerait aussi son peloton d’intervention de la gendarmerie nationale (PIGN) pour ses interventions en milieu urbain.
De plus, il faut à la gendarmerie des centres de détention appropriés pour des détenus spécifiques tels que les terroristes.
5) Direction du Matériel, des Hydrocarbures et du Transport des Armées
La DMHTA doit organiser les récupérations de toutes les ferrailles d’engins militaires pouvant être recyclés. Elle doit aussi réfléchir sur la création d’un ou deux dépôts de carburant dédiés aux forces armées pour prévenir toute pénurie et mieux gérer les stocks.
6) Direction du Service Social des Armées
Nous attirons son attention sur les critères d’attribution des dons et la transparence dans les choix des bénéficiaires.
7) Direction du Génie Militaire
Nous pensons que le Génie devrait être impliqué dans la plupart des travaux d’infrastructures de l’armée, mais aussi diversifier ses compétences dans l’électricité, l’hydraulique, la géologie et les mines.
8) Direction Centrale des Services de Santé des Armées
Nous insistons sur la construction de l’hôpital militaire ainsi que sur un meilleur suivi et d’entretien du matériel médical notamment les ambulances. La Direction pourrait se doter aussi d’un hôpital de campagne qui servira selon les besoins à proximité du théâtre des opérations, mais aussi servir dans un cadre humanitaire pour des camps de réfugiés ou de populations déplacées ainsi que pour des cas de catastrophes naturelles.
9) Direction des Transmissions et des Télécommunications des Armées
La Direction des Transmissions doit être à la pointe de la technologie pour tout ce qui concerne la couverture du territoire. Elle doit aussi être en mesure de prévenir toute cyber attaque de nos infrastructures de technologies de l’information.
10) Direction de la Justice Militaire
Nous recommandons l’indépendance totale de la justice Militaire à l’égard de la justice civile.
11) Direction de la Sécurité Militaire
La Sécurité Militaire manque cruellement de moyens et nous pensons que cette direction, qui est la colonne vertébrale de l’armée, doit être dotée d’un budget conséquent surtout dans un contexte de lutte contre le terrorisme, le narcotrafic et la sécurité même de notre territoire.
12) Direction des Ecoles Militaires
Nous félicitons l’Etat-Major général pour la bonne tenue des concours d’entrée dans les écoles en 2014 et nous l’invitons à continuer dans ce sens avec beaucoup plus de rigueur.
13) Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées
La DIRPA devrait aussi s’occuper de l’aménagement évènementiel des cérémonies militaires ; à cet effet qu’elle soit dotée du matériel nécessaire pour rehausser le niveau des cérémonies militaires.
14) Les Ateliers Militaires Centraux de Markala
Ils doivent avec le concours de certains départements ministériels dûment sélectionnés devenir un vrai un complexe militaro-industrielle.
CONCLUSION
L’armée reste la colonne vertébrale de tout Etat et son renforcement est vital pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale ainsi que la défense de la nation. Elle reste surtout une forte institution pérenne qui conserve le drapeau de la nation en dernier recours. Par conséquent, nous devons toujours veiller sur elle autant qu’elle veille sur nous tous.
Au regard de ces recommandations et amendements, la Commission de la Défense Nationale, de la Sécurité et de la Protection Civile demande à notre auguste Assemblée Nationale d’adopter le projet de Loi d’Orientation et de la Programmation Militaire (LOPM) pour les années 2015-2019.
Bamako, le 19 février 2015
Le Rapporteur Le Président
Hon. Yaya SANGARE Hon. Karim KEITA