Pourquoi le Syntade, principal client de l’OCLEI s’agite tant ?
Depuis un certain temps le Syndicat des Travailleurs des Administrations d’Etat (Syntade) est sur le pied de guerre. Et pour cause, il n’apprécie pas la loi n°2014-015 portant prévention et répression de l’enrichissement illicite en République du Mali. Un préavis de grève de 72 heures a été décidé lors d’une session extraordinaire du syndicat le 10 octobre dernier. L’OCLEI, l’Office Central contre l’Enrichissement Illicite donne de l’insomnie aux cadres de l’Etat qui se sont bougrement enrichis dans les caisses de l’Etat et sur le dos du contribuable malien dans des conditions douteuses.
Notons que les militants du syntade sont généralement entre autres, les fonctionnaires, conventionnaires de l’Etat qui sont dans nos services publics par ci, par là blottis dans des bureaux climatisés, avec des salaires de misère. Mais, le hic est qu’avec leurs broutilles au regard des charges familiales pour ce ne citer que cela, ils se sont tapés villas, virements bancaires, champs et belles voitures sur le dos du pauvre malien. Ils sont désormais dans les viseurs du redouté office central contre l’enrichissement illicite(OCLEI) dirigé par Moumouni GUINDO, un magistrat intègre dans l’âme.
Décidément dans notre pays, le ridicule ne tue plus depuis l’avènement de la démocratie en mars 1991. Car, les fonctionnaires millionnaires, milliards et propriétaires de nombreuses concessions et lots à usage d’habitation sur l’ensemble du territoire national, sachant bien que la loi est flexible et permet à tout citoyen de contester dans le désordre et dans un comportement peu commode, se plaisent à visage découvert de s’insurger contre la loi contre l’enrichissement illicite. Comment une loi ayant comme but de lutter contre les voleurs de l’Etat, notamment celle citée ci haut fait l’objet de rejet, par ceux là même qui doivent être les premiers défenseurs des deniers publics. De quoi ont –ils peur ? Certainement qu’ils ne soient interpellés tôt ou tard à justifier leur fortune devant Monsieur le juge. En tout cas, le syntade est décidé à combattre ladite loi. La lutte va commencer avec ce préavis de grève de 72 heures vers les 25 de ce mois, ensuite un autre de cinq jours au début du mois de novembre 2017.
Pour le moment, les mises en garde des syndicalistes semblent tomber dans les oreilles d’un sourd muet. Vont-ils parvenir à fléchir les plus hautes autorités du pays à quelques encablures des élections générales de 2018, où selon toute vraisemblance IBK pourrait être candidat à sa réélection. Va-il lâcher le ministre de la justice garde des sceaux initiateur du projet de loi adopté en conseil des ministres du 1er août 2013 ?
Wait and See !