Le 21 mai 2014, l’armée malienne était contrainte à battre en retrait pour avoir été trahie par des supposés « amis » du Mali. Presque 2 ans, jour pour jour, soit ce 22 juillet 2016, voilà qu’une autre force, clamant à qui veut l’entendre son attachement au Mali, à son unité et en son unicité, notamment le Gatia, est elle aussi contrainte à abandonner la même ville de Kidal aux mains de ceux qui, visiblement, n’étaient pas loin de la défaite militaire. Une fois encore à la suite d’une intervention opportune et prompte des mêmes forces dites neutres, mais dont l’action profite toujours au seul et même camp. Celui, notamment des ennemis de l’unité et de l’indivisibilité du Mali.
Quand est-ce que le peuple comprendra où se situe son intérêt ? Mais, tous, gardons-nous de ne trop enfoncer le bouchon de l’impartialité, de l’injustice et des frustrations.
Car, aucune armée au monde, si forte et puissante soit-elle, ne saurait vaincre un peuple déterminé à prendre son destin en main. Faisons donc en sorte que le vase déjà plein ne déborde. Évitons que le feu de l’accumulation des frustrations et des humiliations ne s’allume.
Les conséquences pourraient s’avérer au-delà de l’imaginable. Alors… Attention ! Attention ! Il couve de plus en plus ardemment, ce feu du patriotisme chez l’écrasante majorité jusque-là silencieuse de Maliens. Les combats ont temporairement pris fin, paraît-il, à Kidal grâce à l’interposition de Barkhane et la Minusma entre les 2 belligérants.
Mais, ce qui semble une certitude, c’est qu’une nouvelle donne s’impose désormais dans l’analyse de la crise malienne. Il va falloir en tenir compte désormais. Car, l’on sait de mieux en mieux la réalité sur la situation exceptionnelle de Kidal, dans un Mali dont on clame le jour vouloir préserver l’unité et la souveraineté pendant que la nuit, l’on travaille à l’approfondissement du fossé qui sépare les composantes communautaires de sa population. Comme quoi, quelle que soit la durée du mensonge, la vérité finit toujours par se faire savoir au grand jour.
Peuple du Mali, ton destin est dans tes mains. C’est à toi et toi seul d’en faire bon usage. Aide-toi, le ciel t’aidera, dit l’adage.
B.N. SIDIBE