Le sourire de la «guerrière» est là pour affirmer et renforcer le slogan «plutôt la mort que la honte». Cela devrait être plus qu’un slogan pour devenir un mode de vie. Mais pour ne pas tomber dans les travers, que nous avons récemment connus avec le célèbre «Le Mali d’abord», transformé et vécu en «Ma famille d’abord», il faudrait que nous soyons d’accord sur certaines choses, comme, savoir que nous sommes tous égaux face à la honte.
Qu’est-ce que la honte ? De quoi un Malien, une Malienne devrait avoir honte ? Quels actes peuvent être assimilés à la honte ? Quel comportement peut être qualifié de honteux ? Aussi, serait-il bien de se pencher également sur la mort… Eh oui ! Qu’est-ce que la mort ? Comment la concevons-nous ? Quel lien faisons-nous entre nos actes ici-bas et ce qui se passe de l’autre côté ?
On va revenir à cette question de paradigme qui m’est chère car, en elle, les réponses qu’on peut trouver portent aussi la solution pour être meilleur en tant qu’humain. La honte, peut être «bien vécue». Et pour cela, il faut l’humilité, celle qui fait qu’on ne se prend pas pour ce qu’on n’est pas ; qu’on ne prend pas l’autre pour ce qu’il n’est pas faussant ainsi les rapports.
J’ai envie de dire, au lieu de se comparer à l’autre arbitrairement, mieux vaut se comparer à soi. On ne passe pas les années sur terre juste comme ça. Il s’agit d’un cheminement spirituel qui ne doit pas être oublié au détriment de marches supposées mener à la gloire, ou au pouvoir. Plus vite on s’en rend compte, meilleur est le cheminement spirituel.
Aussi, l’antidote de la honte, est le pardon. La mort, face à la honte, est une sorte de pardon demandé. Certaines hontes ont besoin de pardons moins radicaux, certes, mais avant ça, encore faudrait-il assumer le comportement honteux. Ce qui demande une humilité qui, hélas, est désormais rare !
KKS