Le Mali aurait pu être… Mais, son avancée fut limitée par des gens sans véritable vision pour le pays.
Au début de la «démocratie», quand on a commencé à faire des routes, les Maliens ont applaudi, ils se sont vus sur la voie des villes comme New-York… A l’époque Dubaï n’existait presque pas…
Et je me disais, au point où le Mali en était, même bouger une aiguille fait de l’effet.
Je le disais car je voyais une sorte d’enthousiasme et de quasi déification de la part de certains qui n’avait rien de productif.
C’est à l’époque-là, que notre sort a été scellé dans la médiocrité, l’impunité, et les priorités inversées.
La décision ayant été prise en 1968. Piannn ! Aussi, les motifs de division se sont multipliés à la vitesse de multiplication des partis politiques, Ong, associations, groupements…
Il n’y avait pas de vision pour le Mali, mais juste des gens qui se voyaient «Grand quelqu’un» sans sacrifice ou disons en sacrifiant uniquement l’autre.
Et ça continue, vraiment… Comment en vouloir à des gens qui n’ont connu que ça comme référence ? Des gens qui ont été cocoonés dedans.
Et je fais allusion à la relève dont les griffes et la cupidité sont encore plus acérés par le sentiment de vouloir exister… Exister voulant dire se prendre en photo avec des gens qui sont souvent des criminels même s’ils sont au pouvoir.
Penser qu’on sert à quelque chose alors qu’on ne fait qu’augmenter les frustrations muettes des autre ; de ceux qu’on prétend vouloir sauver.
Quand j’étais étudiante, j’ai fait mes études dans un institut pédagogique.
Une fois notre faculté, celle de langues, a été invitée dans une école qui était célèbre par son promoteur, pédagogue comme on n’en faisait plus et on en fait plus.
A la fin de la visite, ce Monsieur nous a réunis et a demandé : «Pourquoi avez-vous choisi ces études» ?
Très content, chacun a voulu se surpasser pour une belle réponse, surtout que nous venions de manger un excellent plat ukrainien à base de viande et de pomme de terre cuites dans un plat en terre.
Les réponses étaient : «Par amour des langues», «par amour de l’anglais», «par amour de l’espagnol», «pour découvrir d’autres cultures»… ! J’ai encore honte quand je revois le Monsieur, déjà d’un certain âge, déçu sans pouvoir le cacher.
Il a juste dit ceci : «J’aurais espéré que l’amour pour les enfants aurait été la réponse la plus dite… Mais personne ne l’a prononcée, alors que vous étudiez dans un institut pédagogique…» ! Perso, ça m’avait retourné… J’ai eu très honte sans le dire.
La preuve est que le souvenir de ce que j’ai ressenti est encore vivace.
Je ne savais pas que j’aurais à utiliser un jour, cette anecdote pour faire la lumière sur le patriotisme qui doit être le carburant du politique au pouvoir, ou dans sa quête, et non son enrichissement personnel et sa gloire.
Ne vous moquez plus de notre intelligence. Que du respect, de grâce !
KKS