L’ŒIL DE LE MATIN : Ces vitrines internationales du Mali qu’on veut abîmer par méchanceté

MOUSSA-BOLLY

Un pays en crise comme le nôtre a plus que jamais besoin de vitrines internationales, donc de représentants dans les instances sportives ainsi que dans des organisations africaines ou internationales, pour soigner son image.

Malheureusement, ces rares symboles que nous avons, notamment dans les instances sportives africaines et internationales, sont la cible à abattre pour des détracteurs à la jalousie féroce et à la rancune tenace. 

Il y a eu ainsi le regretté Soumaïla Cissé (paix à son âme) pour des supposés projets financés par l’UEMOA et détournés à d’autres fins ! Il y a eu, en début de la semaine dernière, le cas du président de FIBA, Hamane Niang, accusé d’avoir fermé les yeux sur des présumés harcèlements de basketteuses mineures alors qu’il était président de la Fédération malienne de basket-ball (FMBB). 

Et maintenant c’est le président du CNOSM qui est visé par une cabale qui n’a qu’un seul objectif : le salir, le rabaisser aux yeux de ceux qui ceux le respectent et qui le citent en référence ! Et toujours la même méthode : des journaux étrangers utilisés pour salir nos personnalités !

Sans parler du cas de Chato vilipendée sur les réseaux sociaux pour l’empêcher de briguer la présidence du Parlement panafricain.

Je vais volontiers oublier le cas de Michel Hamala Sidibé alors Directeur exécutif du Fond mondial de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/Sida.

Et toutes ces campagnes de dénigrement et de diffamation sont orchestrées à partir du pays, alimentées par l’hypocrisie et la rancune.

Ce sont des Maliens qui tirent les ficelles depuis le bercail. Et cela juste parce que ces gens ont été capables de réaliser des choses qu’ils ne pourront jamais atteindre même s’ils vivent mille ans sur cette terre. 

 

Demain, à qui le tour ?

A ce rythme, dans peu de temps, toutes les organisations sous-régionales, panafricaines et internationales seront fermées aux Maliens.

Et cela parce que soit peu de cadres vont se hasarder à y briguer des responsabilités, soit les autres vont se méfier de nous pour nous confier des responsabilités.

A qui en vouloir puisque nous sommes les premiers à vouloir voir les nôtres dégringoler du sommet en prêchant du faux pour les salir. 

Ce sont nous-mêmes qui fournissons par exemple des armes à des voisins, qui ne voient jamais d’un bon œil qu’un Malien leur damne le pion dans une quelconque organisation ou compétition, pour abattre ceux d’entre-nous qui leur tiennent la dragée haute à ces niveaux ! Pendant qu’eux s’entraident, le Malien prend un plaisir sadique à détruire son frère ou sa sœur.

Ces dernières années, le Malien à prouver qu’il est incapable de ressentir de la fierté en voyant l’un de ses compatriotes percer sur la scène africaine et internationale.

L’une de ses plus grandes frustrations (au lieu de la fierté), c’est de voir un compatriote cité en référence, louer pour ses valeurs et sa vision, aduler pour sa compétence…

Comment en sommes-nous arrivés à ce niveau, au point de se détester et à s’en vouloir inutilement et méchamment sans aucune considération pour les intérêts et les images du Mali ? Qu’avons-nous fait de ces valeurs comme l’intégrité, la loyauté, la fidélité, l’honneur et la dignité qui faisaient du Malien une personne digne de confiance partout où il se trouvait ?

Nous sommes simplement devenus un nouveau type de Malien sans scrupule.

Et l’erreur à ne pas commettre ou que nous commettons déjà, c’est que chacun croise les bras en se disant que c’est le problème de celui à qui ça arrive.

En réalité, c’est le pays qui est le plus concerné parce que ce sont ses vitrines extérieures qui sont atteintes, donc c’est l’image du Mali qui est en jeu.

Il est donc plus que temps que l’on se ressaisisse.

Pour ce qui est du cas d’Habib, il a la conscience tranquille parce que ce n’est pas la première fois qu’on cherche à l’abattre en prêchant du faux dans les médias.

Et comme toujours, le temps s’est chargé de le blanchir. Idem pour Hamane Niang, IN Shaa Allah ! 

Et comme le dit l’adage, «nous pouvons tout dire, tout faire ; mais une chose est vraie : le temps est le meilleur allié de la vérité» !

Moussa Bolly