L’Occident agit dans le monde musulman comme un singe avec une grenade

La Russie, puissante et fidèle allié du régime de Bachar al-Assad a déjà prévenu mardi qu’une intervention militaire aurait des conséquences catastrophiques pour les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

Plusieurs capitales occidentales menées par les Etats-Unis envisagent des frappes contre le régime syrien en réponse à une attaque chimique présumée perpétrée près de Damas qui a fait plusieurs centaines de morts.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déploré lundi les conséquences graves des interventions précédentes occidentales dans la région en citant à titre d’exemple le gouvernement de Libye qui ne contrôle pas la majorité du territoire et l’Irak où des dizaines de personnes meurent tous les jours dans des attentats sanglants.

La Russie s’était fermement opposée en 2003 à l’intervention en Irak où les Etats-Unis et la Grande-Bretagne avaient mené l’opération militaire qui a permis de renverser le dictateur Saddam Hussein. Les accusations sur les armes irakiennes de destruction massive, brandies pour justifier l’intervention, ont été depuis battues en brèche.

En 2011, la Russie avait laissé les Occidentaux agir en Libye en s’abstenant de mettre son veto à une résolution à l’ONU. Mais Moscou avait exprimé sa colère quand la résolution sur la zone d’exclusion aérienne avait été utilisée pour justifier le bombardement de positions militaires du dictateur libyen Mouammar Kadhafi, un allié de la Russie depuis l’époque soviétique.

(©AFP / 27 août 2013 16h52)