«Nous avons l’ambition de réussir cette mission dans le délai le plus bref…»

D’entrée de jeu, le haut représentant du président de la République, Modibo Keïta, a présenté son équipe composée de 18 personnes. «Nous avons l’ambition de réussir cette mission dans le délai le plus bref, mais avec l’accompagnement de tous», a-t-il déclaré. Avant de préciser que la mission qui lui a été confiée, a été décriée à un moment où il y avait une espèce de petite confusion autour des mots dialogue inclusif et pourparlers inclusifs. Il y avait un ministère chargé de la Réconciliation et le président venait aussi de nommer son haut représentant. Le haut représentant du président de la République a tenu également à préciser aux jeunes qu’il y a, d’une part, les pourparlers inclusifs et d’autre part, le dialogue inclusif. Il a expliqué que le point de départ de leur action  a été l’accord préliminaire de Ouaga, qui a été un document capital et qui avait balisé le chemin.
À en croire Modibo Keïta, l’objectif des pourparlers inclusifs, c’est l’accord de paix définitif. «En dehors de ça, un accord, s’il est obtenu et si les hommes ne sont pas prêts à s’accepter, à desserrer les poings, à se regarder dans les yeux, cet accord n’aura pas beaucoup de chance de survivre», a-t-il affirmé. Avant d’ajouter qu’il y a l’autre mot «dialogue inclusif» qui n’a pas pour objectif d’obtenir un accord de paix, mais de réconcilier la Nation malienne et qui a été confié au ministère chargé de la Réconciliation. Il a en outre déclaré que les pourparlers inclusifs qui ont pour objectif l’accord de paix global et définitif sont confiés à sa personne.
L’ancien Premier ministre dira que le dialogue inclusif qui va regrouper l’ensemble de la communauté malienne du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest et du Centre et qui a comme objectif la réconciliation nationale, est un élément important pour lui, mais qui est dans le portefeuille du ministère de la Réconciliation nationale.
Selon le haut représentant du président de la République, les pourparlers inclusifs permettent au gouvernement de discuter avec les mouvements armés. Il a précisé que les signataires de l’accord de Ouagadougou étaient, d’une part, le gouvernement du Mali et d’autre part, les mouvements armés (le Mnla et le Hcua en particulier). «Comme il y a eu d’autres mouvements qui, eux aussi, ont signé un protocole d’adhésion à cet accord, qui sont le Maa, la Coordination des forces patriotiques de résistance, et ont adhéré à la lettre à l’esprit de Ouagadougou, il n’y a aucune raison qu’ils ne soient pas considérés comme partie prenante», a expliqué Modibo Keïta.
Il a par ailleurs fait savoir qu’à partir du 20 octobre 2014, les négociateurs retourneront à Alger pour la dernière phase, c’est-à-dire la troisième, en vue d’élaborer l’accord définitif de paix. Au cours de cette phase, expliquera-t-il, 4 commissions seront mises en place pour discuter des différentes thématiques. Il s’agit des questions de sécurité, politiques et institutionnelles et de la réconciliation nationale, entre autres, qui vont conduire à élaborer de l’accord définitif de paix.
Pour sa part, le président du Conseil national de la jeunesse du Mali, Mohamed Salia Touré, a parlé de son institution et des projets en cours de réalisation. Selon lui, depuis son élection, le Cnj a inscrit dans son plan triennal des axes forts, notamment l’accompagnement des autorités par rapport à la réconciliation nationale. Il a cité les trois grands projets en cours de réalisation. Il s’agit du projet Médiateur pour la paix qui est une campagne de sensibilisation contre l’extrémisme violent dont le budget est de 64.000 dollars, financé par l’Ambassade des Etats-Unis au Mali et qui démarrera le 26 août 2014 ; du projet dénommé Forum international des jeunes sur la paix et la sécurité qui sera organisé les 16 et 17 septembre 2014 à Bamako. Et le troisième qui est un programme qui va prendre en compte la formation des jeunes, sera mis en œuvre avec l’appui de l’Unesco et de la Minusma avec une enveloppe de 1 .200.000 euros.
Diango COULIBALY