Ces propos ont été tenus par Modibo Sidibé, président du parti Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare-Anka Wuli) lors de la rencontre qu’il a eue avec la section de la Commune I du District de Bamako. C’était le samedi 26 avril 2014 à Sotuba. Modibo Sidibé, accompagné par les membres du secrétariat exécutif du parti, était venu échanger avec les militants en vue de la redynamisation des structures de base. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des recommandations du premier congrès ordinaire tenu les 15 et 16 mars 2014. Lequel a demandé au président du parti d’engager une série de rencontres avec les structures à la base.
Selon le prédisent Sidibé, «L’opposition ne va se taire parce qu’on la menace, parce qu’on lui répond par des attaques personnelles. Le jeu démocratique doit être respecté. L’opposition est républicaine et démocratique. La majorité doit respecter l’opposition. Elle doit cesser de la diaboliser et l’opposition aussi doit respecter la majorité. Elle ne doit pas être là pour empêcher le programme de la majorité sur lequel le peuple a voté le président de la République. Mais elle va être vigilante et critique sur ce programme. Nous continuerons dans le respect du jeu démocratique à faire nos propositions. Les menaces ne suffiront pas. Les attaques personnelles ne suffiront pas. Aujourd’hui, le devenir du Mali requiert de chacune et chacun d’entre un courage politique, un courage moral et même un courage physique».
Selon Modibo Sidibé, le parti Fare, parti de seconde génération, doit être également une opposition de seconde génération. «Votre leader a été persécuté. Il a été arrêté combien de fois ? Qu’est-ce qu’on n’a pas dit sur lui ? Il a été obligé de prendre pendant plusieurs mois sa propre sécurité. Et qui a tenu le flambeau ? C’est vous. C’est vous qui avez fait avancer le parti au moment où certains avaient pensé qu’il était enterré. Vous vous êtes battus dans des conditions difficiles avec vos maigres moyens. Est-ce aujourd’hui que quelqu’un va vous faire peur ? Non !», a-t-il martelé.
Et d’ajouter : «Soyons une force politique qui convainc par ses arguments, par sa vision politique, et non pas par l’argent. Tout engagement que les Fare prendront, les Fare le respecteront. Soyons une force politique capable de faire campagne sur l’ensemble du territoire national du Mali, y compris Kidal. Les Maliens sont prêts, comme nous, à se mobiliser pour Kidal. Le Mali est Un et Indivisible».
Par ailleurs, le président des Fare a souligné que les mouvements des femmes et des jeunes vont se mettre en place. «Nous allons continuer les missions à l’intérieur du pays. Nous devons mettre le pays en mouvement, en transition sur un certain nombre de questions essentielles. Nous allons continuer à nous battre pour tout ce qui concerne la formation des jeunes, puisque l’avenir du pays, c’est vous les jeunes. Le Mali de demain, c’est un Mali meilleur. Le Mali de demain, c’est le Mali du mérite», a-t-il expliqué.
À en croire Modibo Sidibé, les concours de l’Ena (Ecole nationale d’administration) qu’il a organisés, en tant que Premier ministre, ont été les concours les plus propres. «La première promotion, si vous la prenez, 60% de ceux qui étaient admis, sont des enfants de paysans, d’éleveurs, de chauffeurs…», a-t-il dit sous les ovations des militantes et militants des Fare de la Commune I du District de Bamako.
Et de conclure : «Je voudrais vous indiquer que dans deux ou 4 mois, il y aura les élections communales. Une maison, ce sont ses soubassements. Je vous demande de vous battre pour le développement de votre Commune à travers des initiatives et de vous préparer activement pour ces échéances à venir».
Diango COULIBALY