En mars 2012, l’organisation internationale de la Francophonie a organisé la quinzaine de la Francophonie à Haïti sur le thème : « Jeunesse, nouvelles technologies et développement durable : la francophonie en action ».
Grâce à la perspicacité de Mme Marie Josey Francois, consul honoraire du Mali à Haïti, notre compatriote Moussa Ouane, Directeur général du Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM), a été invité par l’Organisation internationale de la Francophonie, pour une participation très remarquée de notre pays. Pendant son séjour qui a duré du 15 au 21 mars 2012, Moussa Ouane a animé des ateliers de réalisation, participé à des rencontres débats et autres masters class avec des étudiants et jeunes professionnels haïtiens.
Le 17 mars 2012, au Centre Bolivar, notre compatriote a entretenu les professionnels haïtiens du cinéma sur le thème : « Comment produire un film dans un pays d’Afrique : le cas du Mali ». En plus de cet apport estimable au niveau intellectuel à la reussite de la quinzaine de la Francophonie à Haïti, notre compatriote en sa qualité de Directeur général du CNCM n’est pas arrivé à Port au Prince les mains vides. Il y est allé avec un pan de la riche production cinématographique de notre pays.
Pendant son séjour d’à peine 6 jours, Moussa Ouane a fait diffuser deux longs métrages de fiction maliens : « Da Monzon » de Sidi Fassara Diabaté et « Toile d’araignée » de Ibrahima Touré. En plus du film documentaire « Aru » de Léopold Togo, le coffret documentaire de Assane Kouyaté qui traite du tissage, de la poterie et de l’architecture au Mali, a été diffusé. « Mon séjour haïtien a été une très bonne opportunité pour faire connaître la culture malienne à travers son cinéma au peuple haïtien », a-t-il indiqué. Mieux, il a pu rencontrer des grands noms du cinéma haïtien dont Arnold Antonin, lauréat du trophée destiné à la diaspora pendant les trois dernières éditions du Fespaco.
Soucieux de faire connaître sa production cinématographique au peuple malien, il a mis à la disposition de notre pays, à travers le CNCM, les copies d’une vingtaine de ses films. « Je me suis rendu compte que les haïtiens ne connaissent pas suffisamment notre culture, malgré qu’on a beaucoup de chose en commun », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que l’occasion est très belle pour songer à construire une passerelle culturelle entre notre pays et l’Amérique Latine de façon générale, mais entre Cuba et Haïti de façon particulière. Selon lui, il va falloir rapidement réfléchir à un mécanisme d’échange entre les étudiants de L’INA, du conservatoire Balla Fasséké et les instituts de formation d’Haïti.
Assane Koné
Le Républicain 12/04/2012