– Le Mali a réussi son défi de battre l’Algérie…
On n’a jamais douté. Les joueurs voulaient cette victoire et ils l’ont eux. Ils se sont battus jusqu’au bout sans flancher ni sombrer dans le doute, et c’est ce qui nous a permis de sortir victorieux.
– Une victoire qui relance le Mali ?
Il fallait impérativement gagner ce match. Je tiens donc en premier lieu à féliciter les joueurs. Ce sont eux qui, après avoir été menés au score, ont pu renverser la tendance. Ils ont joué pratiquement toute la partie dans le camp adverse. Bravo à eux et au peuple malien.
– Comment avez-vous trouvé l’Algérie ?
L’équipe d’Algérie ne déméritait pas. Mais il nous fallait une victoire. On était sous pression, mais on a su la gérer pour remporter le match.
– La clé de la rencontre ?
Ce sont les joueurs avec leur détermination et leur envie. Et je pense que vous avez vu cela sur le terrain. Bravo !
– Finalement, le fait d’avoir joué à Ouagadougou n’a pas été un handicap ?
Evidemment, on s’est sentis chez nous au Burkina. Je pense que ce qui s’est passé au Mali n’était qu’une épreuve qui est déjà derrière nous. Ce n’est pas normal qu’on ne joue pas à Bamako. Ça ne ce fait pas entre deux nations africaines. L’Algérie devait montrer l’exemple à toute l’Afrique et au monde entier qu’on pouvait jouer à Bamako et pas le contraire. Là, je ne suis pas d’accord avec l’attitude de la FAF, désolé. Bravo au Burkina Faso et à son peuple qui nous ont accueillis.
– Vous accusez l’Algérie d’être derrière la délocalisation du match alors que c’est la FIFA qui en a décidé ainsi…
Non, j’ai dit que l’Algérie est un pays frère. Je parle du fait que l’Algérie aille demander à la FIFA de délocaliser le match sous prétexte d’absence de sécurité. On est des frères et on pouvait assurer la sécurité pour tout le monde. On est chez nous au Mali. J’estime que tous les pays africains, que ce soit l’Algérie ou une autre nation ne devrait pas faire une telle demande. Ce n’est pas normal. On devait plutôt s’unir pour sortir de cette crise. L’Algérie restera l’ami et frère éternel du Mali.
– Et qu’on est-il de votre avenir, puisque il semblerait qu’on parle d’une nomination prochaine d’un entraîneur étranger ?
Mon avenir appartient au Mali. Laissez-moi donc savourer cette victoire et on verra par la suite ce que le sort nous réserve.
Tarek Aït Sellamet
El Watan 12/06/2012