A Bamako, les conditions de transport du pain montrent à suffisance que certains maliens accordent peu d’importance à l’hygiène. Personne ne peu rester indifférent, à la façon par laquelle le pain est transporté, des boulangeries aux boutiques ou aux points de ventes avec des moyens à la limite dérisoires (motos, vielles fourgonnettes). Certains s’invitent dans cette activité comme des femmes d’un certains âges qui vont directement s’approvisionner pour revendre en exposant le pain à l’air libre.
Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, le scenario reste le même.
Dans les boutiques, un autre décor sans hygiène. Le pain est posé sur un comptoir, ayant reçu son dernier coup de balai depuis un bon moment, pire à proximité de produits tels que le pétrole, huile, insecticides, savons etc, à la merci des rats et des cafards, chats pour ne citer que ceux-ci.
La distribution et la vente du pain dans la capitale Bamako constituent une problématique avec plusieurs interrogations à cause des conditions d’hygiènes dans la distribution et dans le stockage.
Il est notoire de constater que depuis quelques années, les certaines organisations de la société civile, ont pris conscience des mauvaises conditions de transport et de vente du pain. Autre fois, au Mali les céréales comme le mil, le riz, le sorgho, le maïs constituaient la base de l’alimentation. Aujourd’hui on constate depuis un certain temps une diversification du régime alimentaire due aux exigences de la vie en ville. Ainsi le pain est devenu l’aliment de base. Avec comme conséquence, la demande est de plus en plus croissante. Elle s’explique en partie par la prolifération des boulangeries dans le District. Cette augmentation du nombre de boulangeries devrait s’accompagner par des exigences de qualité dans tous le processus de fabrication et la chaine de distribution. La qualité est en effet une donnée importante car elle va déterminer la préférence des consommateurs provenant d’une boulangerie à une autre.
Quant à la distribution et la vente du pain, le spectacle qui s’offre à nos regards devrait nous couper l’appétit. Des boulangers que nous avons approchés estiment cependant que la responsabilité est à partager entre les livreurs, les boulangers et les boutiquiers.
Et les associations de consommateurs, dans tout ça ?
Pourquoi les consommateurs ne bouderaient-ils pas le pain, tant qu’il est produit et distribué de cette façon ?
Des questions que chaque maliens se posent sans réponse. On peut lui attribuer le pouvoir de donner à l’homme la force nécessaire pour accomplir un certain effort physique. Le pain, aujourd’hui, est devenu presqu’indispensable dans la majeure partie des foyers. Sauf que cette place n’est pas sans conséquence sur la santé, faute de conditions requises dans la fabrication et la distribution dans la capitale malienne. Le comble de l’ironie est que, les autorités en charge de la question ne prennent aucune disposition pour mettre fin à ce fléau mortel.
À Bamako, Le pain, disons-le, le pain est un aliment très prisé. Du petit déjeuner au diner en passant par le déjeuner, ce sont plusieurs milliers de miches de pain qui sont consommées chaque jour. Autrement dit, le pain est un aliment incontournable pour la majeure partie de nos familles. En effet, les conditions de fabrication, dans certaines boulangeries, et d’acheminement peuvent en faire un produit très dangereux pour les clients. De nos jours, la moto, est le moyen le plus utilisé pour la distribution du pain. Et le plus souvent, sans aucune condition d’hygiène.
Les règles d’hygiène sont peu respectées par les fabricants. Aucun système de contrôle n’est mis en place (en tout cas, à notre connaissance) pour protéger les consommateurs et sanctionner le non-respect des normes en la matière. Des boulangeries sont installées dans des sites qui laissent à désirer. Pendant ce temps, le pain continue de gagner en popularité auprès des Maliens, et ce avec les conséquences y afférentes. Pour en savoir davantage sur l’importance du pain et les dangers qu’il peut représenter pour la population, nous avons approché quelques consommateurs.
Mahamadou YATTARA