Le conflit a éclaté le samedi 19 Juin dernier. En visite de sa parcelle numéro 001/R/CI-DB sise à Banconi Razel, le sieur Tiémoko Ballo constata la présence sur les lieux des maçons en train de construire sur sa propriété. Surpris de voir son terrain en chantier de construction, M. Ballo a demandé de connaître l’origine de l’autorisation sur la base de laquelle les agissaient ? il n’e fallait pas plus pour qu’un porteur d’uniforme, en l’occurrence un nommé Bourama Coulibaly, soldat deuxième classe de l’Armée de l’Air, réagisse en procédant à la délimitation de surface qu’il prétend avoir achetée.
Au bout d’un court échange, le militaire s’est attaqué à Ballo en lui retirant son téléphone et ses chaussures. Ce dernier, sans passer par quatre chemins, choisit le Commissariat du 6ème Arrondissement d’où il s’est ensuite rabattu sur la Gendarmerie puisqu’il s’agissait d’un militaire. M. Ballo dans sa course se rend à la Gendarmerie de Sangarébougou. À son arrivée sur les lieux, il découvre déjà d’autres plaintes sur le même militaire Bourama Coulibaly. Le lendemain matin, lorsque Tiémoko passait voir la situation de sa parcelle, le militaire, accompagné de ses amis, disposait déjà de ses menottes. Pour qui connait les rôles des différents corps, on s’interroge naturellement sur les moyens par lesquels un militaire a pu se procurer des menottes, qui ne fait pas partie des instruments de son corps d’appartenance.
Au bout d’une bataille inégale, Ballo est menotté et fixé à un arbre. Une fois libérée, Tiémoko Ballo fit le compte rendu fidèle à la Gendarmerie de Sangarébougou, qui à son tour, diligenta le dossier chez le procurer de la Commune I. Selon le chef de la Brigade de la Gendarmerie, les procédures judiciaires sont en cours. De nos enquêtes, la parcelle numéro 001/R/CI-DB du 25 Avril 2001 se trouve bel et bien au nom de Tiémoko Ballo et n’a pas encore fait l’objet d’annulation. Et Madame le Maire de la Commune I, Konté Fatoumata Doumbia, a informé le procurer de la commune dans sa lettre numéro 034 /MCI-DB que Monsieur Bourama Coulibaly contre lequel nous avons porté plainte est aussi spéculateur foncier. Il occupe illicitement lui-même les parcelles depuis quelques années et a commencé à les vendre à diverses personnes dont Monsieur Amadou Tolo, commerçant, et Moussa Daou dit vieux.
Oumar Korkosse
Aurore 23/06/2011