L’Association des propriétaires de parcelles et de concessions rurales de N’tabacoro (APPCRN) a tenu une conférence de presse mardi 23 juillet sur leur site à N’tabacoro, menacé d’expropriation par l’Etat aux fins d’extension des logements sociaux. Ils étaient plus d’une centaine de concernés à assister cette conférence qui a été suivie d’une assemblée générale d’information. Le site en question est contigu aux logements sociaux de Niamana.
Il couvre 350 ha dont 240 ha de titres fonciers selon les propres estimations de l’Etat.
Le secrétaire général Bamiki Touré a fait le récit des démarches entreprises par son association depuis 2009 dans le but de rentrer dans leur droit. Une démarche qui a conduit l’association à saisir la Cour suprême deux fois sur la même affaire sous le régime défunt d’ATT. Sans succès. Les dossiers étaient soit classés soit perdus dans le circuit. Il a déploré les actes administratifs, les intimidations, les violations de domiciles, la main mise sur la justice qui ont transformé leur vie en cauchemar et mettent en doute l’Etat de droit dans notre pays.
Il a dénoncé la violation de tout leur droit d’expropriation qui prévoyait l’indemnisation de tous les propriétaires. Jusqu’à la date récente, les premiers déguerpis des logements sociaux de Niamana ne sont pas entrés dans leur droit, a-t-il informé. Et que ceux qui ont bénéficié des indemnités par peur de perdre tout, regrettent aujourd’hui d’avoir céder au pouvoir d’ATT.
Pour certains d’entre eux, avec des terrains de 5 ha, ils n’ont perçu que 2 millions de F CFA. Une situation dénoncée par M. Touré ainsi que la mesure prise par le gouvernement de baisser le prix des expropriations. Il a appelé l’Etat au respect strict de l’Etat de droit.
Il faut ajouter à ce contentieux avec l’Etat, un autre qui oppose l’APPCRN à l’agence immobilière Banga de Hady Niangadou, députée à l’Assemblée nationale. M. Niangadou a reçu des mains des autorités de Kati, 60 ha sur les 350 ha de titres fonciers sans tenir compte des titres sur le terrain. Une décision formellement rejetée par l’Association et qui compte tout faire pour empêcher l’exécution de cette décision arbitraire de la préfecture de Kati.
Ousmane Daou
L’indicateur Renouveau 2013-07-24 07:54:50