Les responsables de la Société Aminata Konaté (S.A.K) , le directeur commercial Sékou Traoré, Aboubacar Kayantao, chargé de communication, Mory Kéïta, directeur de l’usine, Bourama Koné, responsable de gestion, ont animé le 27 octobre 2016, au siège de la société (sis à l’ACI 2000), une conférence de presse. L’objectif était d’édifier les lanternes de l’opinion nationale, sur le différend qui l’oppose à certains de ses travailleurs par rapport aux modalités de paiement journalier. Litige qui a vu huit travailleurs se retrouver déférés à la Maison centrale d’arrêt de Bamako. Motif de leur arrestation: atteinte à la liberté de travail, menace de mort et violence et voies de faits, saccage, etc.
«Nous regrettons cette situation qui prévaut au niveau de notre société. Mais il fallait prendre des mesures draconiennes pour subvenir à la demande forte de nos clients. Car notre taux de production chutait », indique le directeur commercial. «On paye la journée à 2500 FCFA. Ce qui au minimum fait 75000 FCFA par travailleur. Avec la baisse de la production, on a décidé que chaque groupe allait produire 1500 cartons par jour. Ce qui équivaut au 2500 FCFA par travailleur. Si cette production n’est pas atteinte, on va calculer le nombre de cartons produits et les payer en fonction de ça. Nous avons pris cette mesure, car certains devenaient improductifs. Quand ils viennent le matin s’inscrire, ils jouent au malin pour ne rien faire durant leur temps de travail. Voyant que cela n’arrangeait pas leurs affaires, certains ont commencé la contestation. En rendant le travail impossible même à ceux qui veulent bosser. Ils nous ont convoqués à l’inspection de travail. Là, on s’est entendu sur deux choses : sur 1500 cartons produits par groupe, chacun aura 2700 FCFA. Donc le patron a même fait un rajout de 200 FCFA. Et au cas où les 1500 cartons ne sont pas atteints, qu’on allait faire le calcul du nombre de cartons produits et les payer en fonction de cela», explique le directeur commercial Sékou Traoré. Mais à notre surprise, ajoute le responsable de gestion Bourama Koné, ils ont refusé de respecter le dit accord. Quelques jours après, souligne B.Koné, les mêmes personnes ont pris le travail en otage. C’est ainsi que le PDG a porté plainte contre cinq personnes d’entre eux. Et il y a eu les premières arrestations le 17 octobre dernier. Et le 18 du même mois, d’autres sont venus entraver le fonctionnement de l’usine, encore, en cassant. Du coup, on n’a fait appel au 9e arrondissement qui a procédé à l’arrestation des personnes qui sabotaient nos installations et empêchaient les gens de travailler. C’est ainsi que le tribunal de la Commune IV les a déférés pour atteinte à la liberté de travail, menace de mort… Le jugement est prévu pour le 22 novembre prochain. «On ne voulait pas arriver à ce niveau, mais il le fallait pour éviter le pire à l’usine», conclu le directeur commercial. La Société Aminata Konaté emploie plus de 1000 personnes au Mali et dans les pays limitrophes.
Hadama B. Fofana
Accueil Actualité presse écrite Le Républicain Litige entre la Société Aminata Konaté et ses travailleurs La...