Environ 245 000 électeurs au premier tour, répartis dans 871 bureaux de vote, n’ont pas pu voter au premier tour. C’est le ministère de l’Administration territoriale qui l’annonce, plus d’une semaine après le premier tour de l’élection présidentielle et à quelques jours du second tour. Cette liste était réclamée par des missions d’observations et par l’opposition qui dénonce la liste partielle et non complète.
871, c’est le nombre officiel des bureaux de vote qui n’ont pas ouvert le 29 juillet, jour du premier tour de l’élection présidentielle. Le ministère malien de l’Administration territoriale avait déjà publié plusieurs listes provisoires. Mais c’était une « question de temps pour avoir le chiffre définitif, car nous n’avons jamais été opposés à cette publication », indique le secrétaire général du ministère.
Cette fois-ci, la liste détaillée le nombre de bureaux, les noms des centres, communes et régions dans lesquels le vote a été perturbé. « A cause de l’hivernage ou de l’insécurité », poursuit le secrétaire général. Dans la grande majorité, les lieux restés fermés se situent au centre du pays. Les cercles de Mopti, Douenzta, Tenenkou, Djenne, Bandiagara ou encore Niono sont les plus touchés, cette zone où prolifèrent des groupes armés terroristes.
La publication de cette liste avait été réclamée par la mission d’observation de l’Union européenne. Pour le directoire de campagne du candidat de l’opposition, il s’agit d’une liste partielle et non complète. A cela s’ajoute une autre demande qui reste en suspens : celle de la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote. Pour Nouhoum Togo, membre de la cellule de communication du candidat Soumaïla Cissé, le ministère doit donner la liste des bureaux de vote par bureaux de vote pour plus de « transparence. »
« Il n’y a des zones au nord où il n’y pas eu de vote mais les bureaux n’ont pas été publiés par le ministère de l’Administration territoriale, » dénonce M. Togo.
SI l’opposition s’attendait à la publication de bureaux indiqués au lendemain de la présidentielle, le ministère vient de publier 871 bureaux. Une autre source de soupçons car pour Nouhoum Togo « s’il continue à fouiller il y aura des localités où il n’y pas eu de vote ».
Donc, le ministère de l’Administration territoriale qui arguait que la loi ne lui imposait pas, a finalement cédé à la pression des observateurs nationaux et internationaux, et de l’opposition politique. Son secrétaire général se défend à nos confrères de Rfi que « c’était une question de temps pour avoir le chiffre définitif, car, nous n’avons jamais été opposés à cette publication ».
Rassemblés par Y. M. Baby