La Maison de la presse de Bamako a abrité la semaine dernière (du 19 au 20 août 2021) un forum sur «l’impact du Covid-19 sur les activités des femmes et la promotion du genre dans les médias».
Une initiative de l’Alliance des professionnelles de la presse écrite du Mali (APPEM) en partenariat avec (JDH) journaliste des droit humains) et le Fonds des Nations unies pour la démocratie (FNUD/UNDEF).
La pandémie du Covid-19 a eu effet dévastateur sur tous les secteurs socioprofessionnels et les médias n’ont pas fait exception à la règle.
Ainsi plus de 11,1 % des femmes des médias ont été touché contre 43 % dans les foyers.
Et 90 % des revenus ont diminués, plus de 20 % des femmes ont perdu leur travail à cause de cette crise sanitaire.
«Nous soutenons l’APPEM qui est constituée que des femmes… Les femmes doivent travailler ensemble, se battre pour leurs droits, surtout en période de crise comme celle du Covid-19…», a déclaré Moro Siaka Traoré de JDH.
Selon la directrice de AFFE, Mme Diallo Noukouma Sissoko, le Covid-19 à touché principalement les femmes, de surcroît les femmes entrepreneures qui ont fait des prêts au niveau de la banque et ont des difficultés à rembourser.
Sur 67 femmes entrepreneures recensées, 47 sont en retard de payement.
Et beaucoup de femmes n’ont pas pu exposer leurs produits, à cause du Covid-19, jusqu’à ce leurs produits soient périmés.
Au nom de l’ASSEP, Ousmane Dao a félicité l’APPEM pour l’organisation de ce forum.
Il a rappelé que le Coronavirus a changé le monde, surtout le Mali, sur tous les plans.
Il a encouragé les femmes de l’APPEM à la promotion du genre dans les médias.
Les échanges ont porté sur les difficultés que traversent les femmes des médias car la plus part d’entre elles ne sont pas formées par les rédaction et elles ne sont pas encouragées non plus par leur hiérarchie.
Sans compter que ces femmes des médias ont besoin de protection qui est la chose la plus importante.
Elles doivent faire aussi avec la discrimination liée au genre comme l’a témoigné une consœur.
Après un test, elle a été première et le second un homme.
Le lendemain son chef l’a remplacé en lui disant qu’elle est «une femme et que les hommes peuvent plus briller à ce poste que les femmes».
Et son parcours est parsemé de discriminations de ce genre.
A son avis les femmes journalistes, les femmes d’une manière générale, doivent travailler et se battre coûte que coûte pour avancer dans leur carrière.
Le forum a été riche en témoignages sur les difficultés que les femmes des médias traversent.
Certaines consoeurs se plaignent du harcèlement sexuel par leurs chefs.
D’autres ont soutenu qu’elles ne son ni encouragées ni protégées et ne bénéficient pas non plus de formation qui est la base du métier du journalisme/communication.
Malgré leur courage et leur amour du métier, elles demeurent des compléments d’effectif.
Des solutions ont été données par les unes et autres pour s’encourager et s’aider mutuellement.
Oumou Traoré