Cette rencontre a réuni les membres du CE ADEMA, les Secrétaires généraux des sections, les députés et les élus municipaux du parti de l’abeille. On notait notamment au présidium, la présence du 2e Vice-président, Sékou Diakité et celle de Makan Moussa Sissoko, 2e Secrétaire politique du PASJ.
«Il faut que le Premier ministre tienne un langage constructif et non un langage hostile à la classe politique. S’il continue à le faire nous allons faire notre travail. Nous le savons savant, patriote, pour avoir décidé de se mettre au service de son pays. Mais cela n’est pas la même chose que la politique. Faire de la politique, c’est autre chose. Il a composé son gouvernement sans nous consulter. Malgré tout, nous l’avons accepté. Mais il faut qu’il nous respecte en tant que politiques. D’ailleurs, s’il n’est pas un politique, pourquoi a-t-il créé un parti politique?».
C’est ce qu’a déclaré en substance le premier Vice-président du parti présidé par le Président de la République par intérim, désormais aussi celui de la transition. A analyser de près cette déclaration d’Ibrahima N’Diaye, on voit que visiblement la classe politique n’a pas encore digéré sa mise à écart lors de la composition du nouveau gouvernement de mission, que le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, le CNRDRE et le Président de la République par intérim ont mis en place, sans consulter les différents regroupements nés au lendemain du Coup d’Etat du 22 mars dernier.
A entendre le premier Vice-président des Rouges et Blancs, la classe politique a sorti ses griffes et est sur ses gardes. Elle attend le moindre faux de ce gouvernement pour se livrer à ses critiques. Cette position ne se justifie guère, pour la simple et bonne raison que le Mali est dans une phase très critique de son existence, où il a besoin de bonnes propositions de solutions pour le faire avancer et lui permettre d’en découdre avec la crise à laquelle il se trouve confronté dans sa partie septentrionale. Classe politique et société civile, l’ensemble des forces vives du Mali doivent faire l’union sacrée autour de ce gouvernement pour lui permettre de réussir sa mission. C’est cela le patriotisme. Au contraire, se livrer systématiquement à des critiques ne fera pas avancer la situation.
En organisant cette Conférence des cadres, l’instance dirigeante de l’ADEMA voulait aussi informer ses militants par rapport à la situation qui prévaut dans notre pays. Le CE entendait également les entretenir des actions qu’il a entreprises dans le cadre de la résolution de cette crise, à travers le FDR. C’était un véritable rendez-vous du donner et du recevoir, où les militants ont eux aussi apporté leurs bonnes contributions.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 30/04/2012