L’œil du Reporter À quoi sert l’ouverture des enquêtes au Mali ?

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Mais, hélas, force est de constater que ces enquêtes ne seront jamais menées, du moins, n’aboutiront jamais. Elles seront toujours suspendues ou classées à jamais. Question : Comment dans un pays comme le Mali, pouvons-nous éviter les mêmes erreurs, si les auteurs ne sont pas toujours punis de ce qu’ils ont fait de mal ? La réponse à cette interrogation est si simple : nos autorités doivent revoir leur copie, si elles veulent un réel changement tant attendu par le peuple.

Précisons qu’au Mali, en particulier et en Afrique, en général, nous n’avons pas une culture de prévention. C’est généralement «le médecin après la mort». Nos gouvernants laissent souvent des dégâts arrivés, sans prendre la moindre mesure. C’est après la catastrophe qu’ils distraient les citoyens pour montrer leur bonne volonté, en soutenant que de telles choses ne se répéteront plus, à travers des sorties médiatiques pour annoncer des enquêtes sans lendemains. Ce qui, de façon logique, fait que les responsabilités ne sont jamais situées. Cet état de fait constitue également un sérieux problème, auquel il faut trouver une solution.

En fait, nous vivons cette réalité dans notre pays depuis belle lurette, qui reste toujours d’actualité avec le nouveau régime, qui se veut un régime dédié au changement. La preuve est que la promesse faite par le président IBK d’ouvrir des enquêtes au sujet des inondations meurtrières  du mois d’août dernier pour situer les responsabilités, est restée lettre morte. Parce que tout simplement, le sujet était très sensible et pouvait embarrasser le pouvoir en place. À cela s’ajoutent également les différents incendies survenus aux marchés de Bamako, l’effondrement d’un immeuble à ACI 2000  et beaucoup d’autres catastrophes. Tous ces dossiers d’enquêtes sont restés sans suites.

En attendant d’autres catastrophes, après lesquelles le gouvernement va chercher à nous bourrer «le mou», il y a lieu de se dire que les enquêtes n’aboutissent à rien dans notre pays.

Diango COULIBALY

Source: Le Reporter 2014-06-11 00:12:34