Presque autant que le résultat, c’est la physionomie du match qui surprend. On pouvait s’attendre à un duel équilibré, mais Milan a exercé une emprise sans faille sur le jeu durant l’intégralité de la rencontre. Le club italien a notamment fait la loi dans l’entrejeu. Comme un symbole, ses milieux de terrain ont eu les meilleures occasions en première période, à l’image d’Urby Emanuelson (13e) ou d’Antonio Noecerino (15e). Mais on a surtout vu Kevin-Prince Boateng.
L’international ghanéen a lancé son équipe sur la voie du succès en expédiant une somptueuse demi-volée sous la barre de Wojciech Szczesny sur un service parfait de Nocerino (1-0, 15e). Etouffés, les Gunners n’ont jamais réussi à endiguer les vagues milanaises. A la pause, les Italiens avaient mené 41 attaques, contre 23 aux Anglais, et tenté 8 tirs, contre 2 pour les Anglais. Le réalisme du Milan a été à la hauteur de sa domination dans le jeu. Il a été parfaitement incarné par le duo Ibrahimovic-Robinho.
Le Suédois, oublié par Bacary Sagna côté gauche, a déposé un centre sur le crâne de Brésilien pour le but du break (2-0, 38e) avant de le servir juste à l’entrée de la surface pour une frappe victorieuse peu après la reprise (3-0, 49e). A ce moment-là, Milan avait inscrit trois buts sur ses trois seuls tirs cadrés de la rencontre. Le quatrième, un penalty transformé par Ibrahimovic consécutif à une faute de Johan Djourou sur l’attaquant suédois (4-0, 79e), n’a fait que confirmer l’adresse implacable des hommes de Massimiliano Allegri. Arsenal, malgré l’entrée de Thierry henry à la pause à la place de Theo Walcott, n’a jamais trouvé cette réussite, à l’image d’une tentative de Robin van Persie sortie magnifiquement par Christian Abbiati (66e). L’un des rares éclairs d’une équipe d’Arsenal qui n’a jamais été à la hauteur de l’événement.
Essor vendredi 17 février 2012, par La Rédaction{jcomments off}