Pas de miracle pour les deux représentants du Mali éliminés au premier tour préliminaire
Malgré sa victoire (1-0) à la fin du temps réglementaire (90 minutes), le Stade malien de Bamako a été éliminé de la ligue des champions de la Caf. Tout comme l’As Réal, notre second représentant dans cette compétition, dont l’espoir de qualification n’a duré qu’une semaine. Ténus en échec (0-0) à domicile par Rivers United du Nigeria, les Scorpions ont explosé (0-4) à Port Harcourt au retour.
Le football moderne laisse peu de place au hasard, à l’improvisation, donc au miracle. Le Stade malien et l’As Réal de Bamako, les deux représentants du Mali en ligue des champions de la CAF, l’ont appris à leurs dépens.
Ainsi, le Stade malien de Bamako, champion du Mali en titre, a été éliminé dimanche après-midi (19 février) de la ligue africaine des champions par Barrack Young Controllers II, par 7 tirs au but à 6 (mi-temps, 1-0 pour les Blancs de Sotuba). C’était en match retour du premier tour préliminaire de la Ligue africaine des champions disputé au Stade Omnisports Modibo Kéita de Bamako. Le but stadiste est l’œuvre de Moussa Koné alias Koffi qui a ouvert le score dans les arrêts de jeu de la première mi-temps.
Les Blancs de Bamako s’étaient inclinés 0-1 à l’aller disputé il y a une semaine à Monrovia (Liberia). Les deux clubs étant en égalité parfaite sur l’ensemble des deux rencontres (1-1), il a fallu recourir à l’épreuve des tirs au but (dix) pour départager les deux adversaires. Un exercice qui a souri aux Libériens du Barrack Young Controllers II qui se sont qualifiés pour le second tour préliminaire en l’emportant par 7 tirs contre 6.
Il n’y pas eu non plus de miracle à Port Harcourt (Nigeria) pour l’As Réal (diminuée par l’absence de certains joueurs retenus avec les Aiglons pour la CAN Zambie 2016), le second représentant du Mali dans la Ligue africaine des champions. Tenus en échec (0-0) le week-end dernier à Bamako par les Rivers United du Nigeria, les Scorpions ont été battus (4-0) dimanche après-midi au Nigeria.
Avec la persistance de la crise des vautours, le pire est à venir
Avec l’élargissement de la phase de poules à 16 équipes par la Caf, les Maliens espéraient voir au moins un représentant à ce niveau de la compétition cette saison. Malheureusement, ce ne sera pas le cas ! Et la faute incombe à la crise qui secoue le football malien depuis janvier 2015. Éliminés à la porte de la phase de poules la saison écoulée, nos représentants en ligue des champions font cette année un tour et disparaissent.
L’insipide crise qui divise les rapaces et les sauriens est passée par là. L’As Réal et le Stade malien ont été éliminés parce que les joueurs n’ont pas de compétition dans les jambes. Juste deux journées de championnat. Une compétition qui aurait dû reprendre en fin novembre-début décembre pour permettre aux joueurs d’avoir du temps de jeu. Une reprise à temps aurait aussi permis aux staffes techniques de mieux détecter leurs éléments en forme afin d’élaborer des schémas de jeu appropriés.
Même les compétitions de la ligue de Bamako ont été retardées à cause de cette même crise. En effet, le ministère des Sports a été un moment contraint de fermer les stades par crainte de violences entre partisans des deux tendances qui s’affrontent au point de sacrifier tous les acquis de ces dernières années.
Aveuglés par leurs propres intérêts, ils sont en train de sacrifier l’essentiel : le développement de notre sport, l’épanouissement des sportifs sevrant du coup ce public passionné du bonheur de supporter.
Maintenant, sur 4 représentants en compétitions africaines des clubs, le Mali ne compte plus que sur 2 : le Djoliba AC et les Onze Créateurs directement qualifiés pour les 16ème de finale de la coupe Caf, car exemptés du premier tour préliminaire.
Avec quelques journées de championnat de plus, gageons que Djolibistes et Créateurs sachent essuyer les larmes de dépit du public sportif en atteignant la phase de poules. Mais, personne ne leur tiendrait rigueur du contraire parce que les responsables de la contreperformance de nos clubs, et bientôt, de nos sélections nationales, sont connus de tous !
Moussa BOLLY