« C’est lui qui a envoyé dans le nord (du Mali) 150 millions de FCFA (près de trois millions d’euros) pour les premiers recrutements de Touareg pour combattre dans les rangs de Kadhafi. Aujourd’hui après avoir disparu avec la plus grosse somme de l’opération, il change de veste », a-t-il accusé.
Un autre élu du nord malien, Bajan Ag Hamatou, député de Ménaka (nord), qui est également un des responsables de la Ligue des tribus du grand Sahara, structure mise sur pied par Kadhafi, a accusé M. Al-Koni d’avoir « retardé de tout temps le règlement des problèmes des Touareg » au Mali.
« Aujourd’hui, il se lève pour dire qu’il veut défendre la cause touareg. Pour nous, ce monsieur ne représente que lui-même », a ajouté cet élu.
Ces mêmes élus avaient affirmé que le régime libyen, confronté à une insurrection populaire, recrutait des centaines de Touareg maliens et nigériens, dont des ex-rebelles, ce dont ils s’étaient inquiétés, craignant qu’à leur retour, ils ne déstabilisent à nouveau leurs pays.
Dans une interview à l’AFP réalisée à Paris, Moussa Al-Koni a demandé aux touareg « de se ranger » aux côtés du peuple libyen « pour combattre Mouammar Kadhafi ».
Communauté nomade d’environ 1,5 million de personnes, les Touareg sont répartis entre le Niger, le Mali, l’Algérie, la Libye et le Burkina Faso.
Des rebellions touareg ont sévi au Mali et au Niger dans les années 1990 et au début des années 2000, avec une résurgence de 2006 à 2009. Plusieurs dizaines de milliers d’entre eux se sont réfugiés en Libye pour fuir ces conflits.
L’Indicateur Renouveau 10/03/2011