Les groupes armés, Ançar Eddine tout comme le MNLA tentent de distraire le gouvernement afin d’attarder l’intervention militaire qui est presque peaufinée par les chefs d’Etat-major de la Cédéao. Tantôt, ils se rendent à Alger et tantôt chez leur ami non moins médiateur, le président du Faso, Blaise Compaoré. Ce dernier qui leur espère une sortie de crise par la voie du dialogue. Et pourtant à Bamako, ce recours ne fait pas l’unanimité. Seule une intervention militaire est la voie la mieux indiquée pour les Maliens. Puisque l’ex-président déchu, ATT a en son temps cherché à résoudre cette insurrection par la voie du dialogue, tout comme ses devanciers et que cela n’a jamais marché eu égard à la situation, il faut maintenant utiliser le bâton.
La proposition aujourd’hui de ces groupes n’est qu’une pure diversion et le gouvernement malien ne doit pas prêter flanc. Puisque la situation au nord n’est sous le contrôle d’aucun de ces groupes armés, que ce soit Ançar Eddine ou le MNLA qui a déguerpi les lieux depuis son conflit avec le Mujao. L’une des conditions d’un dialogue aujourd’hui doit être la récupération des régions sous occupations par les deux groupes armés. Et ce qui semble être impossible de nos jours, puisqu’à Gao, c’est le Mujao qui contrôle cette zone, appuyé par certains jeunes de ladite localité. Donc, aller sur la table de négociation sans remplir cette seule condition posée, c’est de creuser un autre fossé pour le futur.
Ousmane Daou
L’ Indicateur Du Renouveau 08/11/2012
