Libération du nord du Mali CMD, facteur de blocage

L’objectif est d’éclairer la lanterne de l’opinion nationale sur les enjeux de l’équipement et du réarmement de l’armée nationale. Parlant de la crise et de la position à adopter face au MNLA et aux bandits armés issus des rangs de Ançar Dine et d’Aqmi, Kissima Gakou . santant que  » ce qui s’est passé ne nous autorise pas à penser que l’on peut dialoguer « . En clair, le ministère de la défense a choisi l’option militaire comme stratégie de reconquête du territoire sous occupation. Dans ce scénario le feu vert du gofernement est plus que jamais attendu.

 » Si vous donnez tout l’armada du monde à l’armée, elle ne bougerait pas sans le quitus du politique  » a-t-il-dit. Sans trahir un secret militaire, il a souligné que le département est un peu plus avancé sur le dossier militaire. Toutefois, il a reconnu la rétention  » illégitime  » et  » injustifiée  » des armes du Mali au port de Conakry. Et de déclarer que la fierté tant chère aux maliens redeviendra intacte. C’est pourquoi, il reste convaincu que c’est dangereux de mettre le Mali en marge du processus de libération des régions de Gao, Tombouctou et Kidal.

Aux dires du dépité, les visites du 25 au 26 septembre 2012 respectivement au camp Soundiata de Kati et à l’Etat major général des armées ont permis aux élus membres de ladite commission de s’enquérir de l’état de réarmement moral des troupes. Il n’a cessé de rappeler le rôle joué par la place de Bagadadji. Et pour preuve, a-t-il insisté, toutes les mesures législatives édictées par l’Accord-cadre du 6 avril 2012 ont été adoptées. Par la voix de l’élu, les dépités disent attendre depuis belle lurette la loi d’orientation et de programmation militaire. Il rapporte que le commandement militaire s’inscrit en faux contre les détracteurs de l’armée en la taxant d’immobilisme et d’incompétence.

Selon lui, la balle est dans le camp de Cheick Modibo Diarra qui tarde encore à se manifester. De l’avis du conférencier, l’armée a remis depuis le 2 avril 2012 son concept d’opération de récupération du septentrion sous contrôle. Il explique qu’on n’en serait pas là encore à échanger autour de la rébellion si cette doléance était prise en compte. A en croire notre interlocuteur il urge d’équiper les forces armées nationales. Abondant dans le même sens, le président du collectif des patriotes Makan Konaté dit à qui veut l’entendre que c’est le premier ministre Ckeick Modibo Diarra qui bloque l’armée. Il enfonce le clou en exigeant sa démission à la tête du gofernement avant de le qualifier de Calamité pour le Mali démocratique. L’intervention de Mohamed Salia Touré avait trait au dilatoire auquel que s’adonne l’équipe de CMD. Il a exprimé ses inquiétudes en deux axes : la reconquête du nord et l’organisation des élections. Pour lui, le gofernement a oublié ces deux priorités de l’heure.

Namory KOUYATÉ

Le Scorpion 07/11/2012