Quelques jours après l’optimisme affiché par le Président Alassane Ouattara par rapport à un aboutissement heureux du dossier des militaires ivoiriens, l’on apprend que les deux autorités seraient parvenues à un accord. Mais, le lieu où les 46 militaires seront remis aux autorités ivoiriennes continue de diviser.
Un grand pas vers la libération des militaires ivoiriens détenus à Bamako depuis trois mois serait franchi. Et pour cause, il nous revient que Bamako et Abidjan sont parvenus à un accord pour la libération des 46 autres soldats. Aucun détail n’avait jusque-là filtré des contours de cet accord même si le colonel Assimi Goïta avait proposé une « contrepartie » pour obtenir leur libération.
Le dossier reste bloqué, selon plusieurs médias proches du régime Ouattara, à cause du désaccord entre les deux Chefs d’Etats sur le lieu de la libération des militaires.
Le Président Alassane Ouattara souhaite que la capitale togolaise soit retenue pour la libération de ses militaires comme cela a été avec le cas des 3 soldates libérées auparavant à titre humanitaire.
Par contre, le Colonel Assimi Goïta insiste pour que la libération se fasse sur le territoire malien.
Selon nos sources, c’est là le point de blocage entre les autorités maliennes et ivoiriennes sur la libération des militaires.
D’autres confrères soutiennent que ce blocage était au centre des discussions à Abidjan entre le Président Alassane Ouattara recevait son homologue togolais Faure Gnassingbé, médiateur dans le dossier, le 6 octobre dernier.
Au terme de cette visite du Président togolais, le Président Ouattara avait affiché son optimisme devant la presse en rassurant, tout souriant, que « les choses évoluent bien » et que les négociations tendaient vers « un heureux aboutissement ».
Rappelons que c’est le 10 juillet 2022 que les 49 militaires ivoiriens ont été arrêtés avec armes et munitions de guerre à l’aéroport de Bamako par la police de frontière malienne alors qu’ils venaient de descendre de l’avion.
Le gouvernement de la transition les accuse d’être des « mercenaires, envoyés à Bamako avec le dessein funeste de déstabiliser le processus de refondation en cours au Mali ».
Quelques semaines plus tard, ils ont été inculpés par la justice pour « atteinte à la sureté extérieure de l’Etat ».
Les autorités ivoiriennes récusent ces informations et estiment que ces 49 militaires dont 3 ont déjà été libérées étaient au Mali au compte des Nations Unies.
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Source : l’Indicateur du Renouveau